Logo de la Bigorre

Histoire du droit dans les Pyrénées
Le peuple
.[1]



Sceau
00036426
copyrightdepot.com




Les roturiers :

Sous l'ancien régime, tout ce qui n'est pas noble est roturier. Au Moyen-Âge, les seigneurs laissent aux roturiers les profits de l'agriculture, du commerce et des arts. Ils réservèrent pour eux l'honneur de porter l'épée et de verser leur sang dans les batailles.

Les serfs :

Le servage a existé en Bigorre. Le Moyen-Âge marque l'émancipation de la population en faisant disparaître les serfs. Le christianisme reconnaît des droits dans la société " en le proclamant homme " " le faisant passer de l'état de chose à l'état d'homme ". En bigorre, on distinguait deux sortes de serf, les " ceysaux " et les " questaux ".

Les ceysaux :

Les ceysaux étaient dans le commerce.

Les questaux :

Le questal payait un droit à son maître. Ce titre leur était acquis soit par naissance, soit par possession de terres questales. Ils ne pouvaient s'en dégager que soit par l'affranchissement soit en abandonnant les biens asservis. Le maître avait droit de reprendre son questal fugitif s'il le reconnaissait. Le serf était vendu ou cédé avec la terre. " Tout le monde désirait être serf de l'Église, parce que c'était une sorte d'affranchissement. " Ils pouvaient demander l'affranchissement soit pour quitter la terre questale, soit pour se marier, soit pour rentrer dans les ordres. Si le seigneur n'avait pas assez de terre à labourer, il devait leur en donner.

Les francaus :

Les questaux affranchis payaient un droit de " francau ". Mais demander sa liberté voulait dire perdre la protection du seigneur. Il se tournait alors vers le Comte pour qu'il lui accorde sa haute protection. Ce dernier lui faisait payer une redevance appelé " dret de francau ". Contrairement aux autres droits payés en argent, grains ou autres, ce droit se payait en cochons.

Les cagots :

" Entre le serf et l'homme libre, entre celui qui se trouvait dans un triste état de sujétion et celui qui jouissait de sa liberté, il existait dans non contrées une race qu'on a classée parmi les races maudites, celle des cagots... Les cagots étaient dans une position très singulière ; ils étaient plus couverts d'ignominies que les serfs ceysaux et questaux ; ils jouissaient de plus de privilèges, sous certains rapports, que les nobles. "

- Ne pouvaient s'unir en mariage à des personnes étrangères à leur race, sous peine de mort.
- Lors de leur promenade, devaient agiter des cliquettes pour avertir de leur approche.
- Devaient avoir sur eux, une marque distinctive, ignoble, une patte d'oie.
- Ne devaient porter bottes, manteau, épée (Arrêt du 10/12/1640).
- L'Église avait une porte, un bénitier, une enceinte, à part, pour les cagots.
- Contrairement au noble qui payait redevance, le cagot ne devait rien à personne.
- En Béarn, ils étaient appelés " Chestiàas " (chrétiens).
- Ils n'étaient admis que dans certaines professions.(Le château de Pau, la tour de Montaner sont l'oeuvre des cagots.)
- Sont dispensés du paiement de la taille et de toutes sortes de devoirs et servitudes.

Le paysan :

" Le paysan était traité avec faveur dans nos contrées où l'on ne connaissait pas d'autre source que l'agriculture. " On compte très peu de révoltes de paysans contre les classes supérieures. Les moines protègent les agriculteurs.

Les bourgeois :

Le bourgeois était l'habitant du bourg ou de la ville. Le titre devient un titre d'honneur. " Un des plus puissants barons de Bigorre, le vicomte d'Aster, était fier d'ajouter, à tous ses titres, celui de premier bourgeois de Bagnères. "

Le commerçant :

Il appartient à la classe roturière. Au Moyen-Âge, le commerce est peu florissant. Les artisans, les ouvriers, les marchands s'unissent en formant des confréries. Ils se placèrent sous le patronnage d'un saint.




[Précédent] [Suite]





Notes :

[1]Source : gallica.bnf.fr - Bibliothèque nationale de France.

Histoire du droit dans les Pyrénées (Comté de Bigorre)
Par M.G.B de Lagrèze - conseiller à la Cour impériale de Pau.
Paris - Imprimé par ordre de l'empereur à l'imprimerie impériale.
MDCCLXVII - 1867.



[Plan du site passion-bigorrehp.org]



[Les coutumes en Bigorre]
[Le calendrier révolutionnaire]
[Généralités sur les Communes]
[Sommaire]




Chacun peut apporter son aide concernant le droit ancien dans les Pyrénées
de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.

© Marie-Pierre MANET






Bookmark and Share