Le Roi d'Angleterre n'eut pas honte de ne respecter ni la parole donnée, ni le brillant courage de l'ennemi vaincu. Il céda aux instances du duc de Bourgogne, Philippe de Bon, qui, aveuglé par la haine, ne songeait qu'à venger la mort de son père ; il viola la capitulation et traduisitdevant un tribunal chargé de rechercher dans quelle mesure ils étaient coupables du meurtre du Duc Jean. Barbazan dut se défendre de cette humiliante accusation et comme il ne pouvait donner aucune preuve de son innocence il aurait été certainement condamné au gibet ainsi que tous ses compagnons, s'il n'avait eu l'honneur de croiser le fer dans la mine avec le Roi Henri.
Quelques courtisans intervinrent donc en sa faveur mais ils ne purent l'empêcher d'être condamné à la prison perpétuelle.
Le chevalier anglais, Kingston, reçut son épée et sa parole, puis il le conduisit à Paris, d'où après quelques jours d'incarcération, Barbazan fut transféré en lieu sûr dans le donjon du château Gaillard, à sept lieu de Rouen. Quel sort subit-il dans cette prison ? On ne le sait, mais il semble que les ancêtres de Hudson Lowe ne se montrèrent pas généreux : peut-être, voulaient-ils faire mourir sans précisément l'assassiner le guerrier redoutable que le sort avait fait tomber entre leurs mains.
Le chroniqueur Hollinshed, cité par de Barante, dit que le héros fut enfermé dans :
une étroite cage de fer !
Barbazan disparaît ainsi de l'histoire à l'âge de 60 ans et ne prend aucune part aux débuts de la lutte suprême engagée contre l'invasion anglaise.
Extrait écrit par
le lieutenant Grasset,
le 27 octobre 1905.
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