Les origines :
" L'An 1256, le roi de France, Saint Louis, ramena avec lui, de la Terre Sainte, à Paris,
six moines du Mont Carmel ".
En 1280, ces religieux vinrent en Aquitaine. D'eux d'entre eux se rendirent en Bigorre, dans la cité de Tarbes.
Ils purent fonder un couvent et une église " hors les murs ".
De l'édifice primitif il ne reste que peu de choses " les contreforts accusent le XIV e siècle ".
En 1466 couvent et église sont livrés aux flammes par une bande de brigands. Gaston de Foix,
comte de Bigorre finance la reconstruction : ses armes sont gravées sur la clé de voûte dans le
Choeur.
Guerres de religions :
En 1569, Montgomméry, puis Montamat en 1570 mettent la ville à sac :
" la ville de Tarbes demeura sans habitant et l'herbe crût par les rues comme pré ". Le
couvent et l'église ont été la proie des flammes.
En 1574, les États de Bigorre encouragent la reconstruction.
La Révolution :
1789 - Les 5 moines et un frère sont expulsés du couvent.
1790 - Le couvent est vendu, acquis par la municipalité ; on y rassemble les bibliothèques
des maisons religieuses de la ville, vendues elles aussi. l'église est propriété de l'État.
1791 - L'évêque constitutionnel exprime le désir de voir l'église des Carmes
devenir " Oratoire de l'église Saint Jean.
1792 - Dans le couvent l'administration du département tient ses séances. Onze fonctionnaires
y sont placés en réclusion.
En 1793 - Le Conseil Général réussit à sauver le clocher de la destruction
ordonnée par Monestier.
En 1794 - Le couvent sert de caserne aux militaires invalides.
en 1795 - On entrepose du salpêtre. La même année " les belles boiseries de style
Louis XV " sont installées à Saint Jean. L'autel est transporté dans
l'église d'Auriébat (65).
En 1822 - l'État attribue la propriété de l'église à la ville de Tarbes.
Entre 1831 et 1840 - l'ancien couvent des Carmes et le cloître sont rasés.
L'effondrement :
1838 _ L'administration militaire utilisait encore, depuis des années, l'église des Carmes
comme magasin de fourrage. On voulut ouvrir une entrée supplémentaire. Malgré le refus de la
municipalité, on pratiqua l'ouverture dans la nuit du 28 mai 1838, murs et toiture s'effondrent.
Aquarelle de 1838 après l'effondrement de l'église.
1839 _ L'évêque, le préfet demandent la remise en état de
l'édifice pour y rétablir le culte.
Naissance et restauration :
1841 _ La paroisse Sainte Thérèse d'Avila ( réformatrice des Carmels ),
succursale de Saint Jean, est créée dans l'ancienne église des Carmes.
