La monographie de 1887 de la commune d'Andrest
Hautes-Pyrénées
département 65.

(ADHP - Monographie établie en 1887)




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I


Andrest fait partie du canton de Vic Bigorre et de l'arrondissement de Tarbes. Il est borné au nord par le territoire de Pujo ; au levant, par ceux de Marsac, Sarniguet et Aurensan, au sud par ceux de Bazet et Oursbelille, au couchant, par ceux de Gayan et de Siarrouy.


Sa plus grande étendue, du nord au midi est de 4250 mètres ; de l'est à l'ouest de 2100 mètres ; cette commune se trouve à 270 mètres environ d'altitude, sur le 2° 21' 45'' de longitude occidentale et sur le 34° 54' 21'' de latitude nord, c'est-à-dire à peu près au centre de la zone tempérée.


Le piéton, allant de Tarbes à Vic, après un parcours d'environ 9 kilomètres, arrive avec plaisir à Andrest, dont il apercevait depuis longtemps déjà quelques maisons que leur blancheur permet de distinguer d'une grande distance. Ce joli village lui fait oublier, pendant quelques instants, les fatigues qu'il a éprouvées, durant son trajet, sur cette route toujours poudreuse ou fangeuse, interminable à cause de sa rectitude et du peu de distraction qu'elle offre. A mi-village, ce voyageur rencontre deux auberges fort proprettes qui semblent l'inviter à goûter le bon piquepout du pays et à réparer ses forces pour continuer sa route jusqu'à Vic, qui se trouve à 7 kilomètres. Andrest est, sans contredit l'une des communes les plus agréables de la plaine de Tarbes.


Située à peu près à égale distance de Tarbes et de Vic, sur la voie ferrée qui la relie à ces deux villes, elle joint à ces avantages une position centrale qui en fait une commune importante.


Dans un rayon de trois à quatre kilomètres, on ne compte pas moins, en effet, de douze communes : Bazet, Aurensan, Marsac, Sarniguet, Villenave, Tostat, Pujo, Talazac, Gayan, Lagarde et Oursbelille.


Au point de vue de la description physique, un seul détail intéressant est à noter : d'Andrest, on jouit d'un magnifique point de vue sur les Pyrénées. Du reste, pas de montagnes avoisinantes, pas même de collines. Seul, deux canaux, appelés l'un, la Gaou, qui prend naissance près d'Oursbelille, et rentre dans son premier lit non loin de Pujo, l'autre, la Poutge, à peu près insignifiant, arrosent la plaine d'Andrest.


Depuis 1875, les inondations sont très fréquentes à Andrest. D'aucuns les attribuent à la rupture, lors des grandes pluies, des talus qui longent le grand canal ; d'autres supposent qu'à la grande crue de 1875, les eaux charriant des cailloux et du sable, ont sensiblement élevé le lit de la rivière.


Dans la première hypothèse, le mal peut être facilement prévenu, en encaissant, au moyen d'un mur, les eaux de la Gaou ; dans la seconde, le remède est aussi facile à trouver, mais moins facile à appliquer : ce serait le récurage du canal, travail long et dispendieux. Au moment des inondations, quelques chemins ruraux, celui de Peyralade, entre autres, sont transformés en vrais torrents, où les eaux atteignent parfois une hauteur de 1 mètre 50. Ces eaux feraient irruption dans le village, si ce n'était une chaussée de plus de un mètre d'élévation qui les dévie vers un petit canal tributaire de la Gaou.


Le vent, quoiqu'il ne soit pas plus violent qu'ailleurs, siffle à Andrest avec fureur. La cause en est peut-être aux gros chênes qui couvrent les immenses places communales.

Les pluies fréquentes dans la région, contribuent, je crois, par suite de l'imperméabilité du sol, à rendre Andrest quelque peu malsain. Mais, combien plus il l'était, il y a quelque 100 ou 150 ans ! Les places communales, aujourd'hui si belles, si agréables par leur verdure et les ombrages qu'on y trouve, étaient alors de vastes marécages où continuellement coassaient des milliers de grenouilles. Ces marais ont disparu grâce au relèvement du sol, à la plantation d'un grand nombre de chênes dont les racines, en se développant, ont encore soulevé le sol, et au nombre considérable de rigoles et de petits canaux qui aujourd'hui sillonnent la commune et aboutissent à la Gaou où ils déversent leurs eaux. Arbres et canaux, en empêchant la formation des marais, ont encore l'avantage, les uns d'entraîner les miasmes plus lourds que l'air qui se tiennent presque au niveau du sol, les autres, de purifier l'atmosphère à une certaine hauteur. Ce qui le prouve, c'est la rareté d'épidémies constatées à Andrest, et l'amélioration survenue dans la constitution physique des habitants.


Avant 1750, on ne voyait guère de septuagénaires à Andrest ; aujourd'hui, on en compte 36 hommes et femmes, plus 18 octogénaires et deux ou trois nonagénaires encore bien portants qui se livrent tous les jours aux travaux agricoles : remarque intéressante qui prouve avantageusement l'amélioration physique obtenue ; une autre preuve bien convaincante, c'est la disparition presque totale des infirmités. Au dire des vieillards de la localité, il y avait encore au commencement de ce siècle, dans un grand nombre de familles ou des idiots, ou des scrofuleux ou des goitreux. Or, on sait que les causes principales de ces infirmités physiques et intellectuelles sont l'insalubrité du sol et la mauvaise qualité des eaux de source.


La première de ces causes a pour ainsi dire disparu ; la seconde existe et il n'est pas facile de la combattre. L'eau potable d'Andrest est, en effet, lourde et terreuse. Parmi les dix sources publiques et les six privées qu'on trouve dans cette localité, on n'en cite qu'une qui soit réputée excellente. Elle est dans la propriété de M. Fontan, percepteur à Vic M. Sarthou, médecin et maire d'Andrest, vers 1830, qui en avait été le propriétaire, analysa les eaux de cette source et trouva qu'elles étaient légèrement purgatives.

II


Ce que j'ai dit sur l'amélioration physique obtenue à Andrest, va sembler, sans doute, contredire les détails que je dois fournir sur le chiffre de la population. En effet, puisque la vie se prolonge dans cette commune bien plus aujourd'hui qu'autrefois, puisque les épidémies y sont très rares, il paraît naturel que le nombre des habitants aille toujours croissant.


Il n'en est rien pourtant. Depuis quelques années, ce nombre diminue sensiblement on l'a vu progressivement, en moins de 40 ans descendre de 864 à 717. Le dernier recensement n'accuse que 719 habitants. A quelles causes attribuer cette diminution ? D'abord à l'émigration d'un grand nombre de personnes pour l'Amérique. L'année dernière, pour citer un exemple, seize hommes et femmes se sont ainsi expatriés. Une autre cause, importante aussi, c'est le nombre très restreint des mariages. On n'en compte guère, depuis quelques années que trois en moyenne, tandis qu'auparavant, il y en avait six.


Pour s'expliquer cela, on ne peut qu'invoquer l'insouciance coupable des jeunes gens, qui, pour une cause ou une autre, s'empressent peu de fonder une famille.


Andrest ne forme qu'un seul groupe de maisons comptant 192 feux. Il y a 225 électeurs.


Cette commune est administrée par un maire, un adjoint et 12 conseillers municipaux. On n'a jamais cru utile de nommer un commissaire de police, tant la population est douce et pacifique. Seul un garde-champêtre est chargé de la surveillance des propriétés.


Le service des postes est assuré à Andrest par la création d'un bureau de poste, qui date de 7 ans seulement et par un service de télégraphie privée accordé depuis 3 ans environ. Un curé dessert la commune qui n'a pas d'annexe.


Au point de vue financier, Andrest fait partie de la perception de Pujo.


Le centime le franc en 1887, est de 13.73 pour les propriétés bâties ; 13.80 pour les propriétés non bâties ; 47.75 pour les mobilières et 78.73 pour la valeur locative. La personnelle est fixée à 1F.50, ainsi que le prix d'une journée d'homme pour les prestations. La valeur du centime est environ 45F.


La part des contributions directes qui revient à la commune en 1887 s'élève à 650.58 francs.

III


L'agriculture ne fait guère de progrès à Andrest. Les causes en peuvent bien être le découragement du cultivateur, si peu dédommagé de ses labeurs par les mauvaises récoltes qu'il fait depuis quelques années, et l'exiguïté des propriétés qui ne facilite point le fonctionnement des machines agricoles perfectionnées. Parmi les principales productions, il faut signaler le blé, le maïs, le trèfle incarnat, les plantes fourragères (foin et regain), le tabac et la vigne.


Il y a quelques années, la vigne formait, pour ainsi dire l'unique ressource des habitants d'Andrest. Si le phylloxéra n'y a pas encore exercé ses ravages, d'autres maladies, telles que l'oïdium, le mildew ont attaqué cette plante et en ont réduit le rendement des quatre quart ; aussi, les propriétaires ont-ils arraché les deux tiers des vignes pour cultiver le blé, le maïs, le tabac, etc. Cette dernière culture se développe considérablement depuis dix ou douze ans. On ne compte pas moins de soixante dix à quatre vingts planteurs. Nous pensons et nous souhaitons que l'administration autorisera bientôt définitivement cette culture dans le département des Hautes-Pyrénées comme elle l'a fait dans d'autres.


La commune d'Andrest possède trois petites forêts dont deux en totalité et une en partie sont soumises au régime forestier. On les connaît sous le nom de Lasgarennes. Celle-ci, pendant l'été attire, tous les soirs, de nombreux promeneurs qui viennent se délasser des fatigues de la journée, dans ses délicieuses promenades gazonnées et sur les bords de la rivière qui la traverse.

Ces forêts où l'on ne rencontre que le chêne, forment le revenu le plus sûr de la commune. Malheureusement le produit des coupes ordinaires et annuelles ne s'élève qu'à 500 francs environ. Cette année l'administration locale d'Andrest a fait planter des peupliers dans les terrains communaux vacants et d'autres chênes dans les places publiques, pour continuer ainsi l'oeuvre d'assainissement.

Parmi les animaux qu'on rencontre à Andrest, il faut mentionner surtout ceux de l'espèce bovine et de l'espèce porcine. La race chevaline y est aussi représentée, mais elle n'est pas l'objet de soins particuliers comme les précédentes. A cause des dégâts que faisaient autrefois les bergers dans les vignes, un arrêté municipal de 1850 défend aux propriétaires d'avoir plus de deux brebis ou moutons, pour les pacages. Aussi, la race ovine, n'existe-t-elle pas ou presque pas dans la commune.

Les goûts, les besoins aussi, poussant les Andrésiens aux travaux agricoles et ces travaux laissant peu de loisirs, on trouve à Andrest peu de chasseurs quoique le gibier y soit assez abondant. La pêche de la truite y attire de nombreux rentiers tarbais ou vicquois qu'on voit le long du canal, pendant la belle saison, la ligne tendue suivre avec patience les mouvements de l'hameçon trempeur.

L'industrie n'est représentée que par deux scieries, deux fouleries et deux moulins que met en mouvement l'eau de la Gaou.

Le commerce est à peu près nul, quoique tout assurât sa prospérité : le bon état des routes et des chemins.

La voie ferrée de Tarbes à Bordeaux et de Tarbes à Agen ; le canal de l'Échez ; la position centrale de la commune, la poste, le télégraphe, un notaire, etc. Avant 1860, plusieurs diligences et voitures publiques assuraient les moyens de transport et de communication entre Tarbes et Bordeaux. Il en passait tous les jours une à Andrest. Depuis l'établissement de la voie ferrée, elles ont disparu. Une seule fait encore un service quotidien de Maubourguet à Tarbes. Mais il est à craindre que la récente décision de la compagnie du Midi, autorisant tous les jours la délivrance de billets d'aller et retour pour la plupart des stations, ne la force à disparaître aussi à son tour.

De toutes les mesures anciennes, Andrest n'a conservé que le journal qui équivaut à 22 ares, 43 centiares ; la banne, qui vaut 20 litres, et le quintal qui pèse 50 kilos.

IV


Peu à peu donc, tous les vieux souvenirs disparaissent dans cette localité, même ceux qui se rapportent à son histoire, que je vais essayer de résumer.

Péniblement, j'ai pu recueillir quelques documents qui me permissent de faire une courte notice sur l'ancien Andrest, les archives communales ayant en grande partie disparu.


Andrest autrefois :

La fondation d'Andrest est assez moderne : elle ne remonte qu'à la première moitié du XVI ème siècle. Jusqu'en 1520 environ, sur le territoire actuel d'Andrest, se trouvaient deux communes (Crougnan et St Vincent) et deux hameaux ( Prexac et Bagès). A cette époque, le vicomte de Lavedan de Vic fit abandonner ces localités, qui se trouvaient dans sa vicomté, pour bâtir celle d'Andrest (en patois Andrech) au pied du château habité depuis fort longtemps déjà par les seigneurs d'Andrech, ses vassaux. De la sorte, la défense du château était plus facile et la sécurité des habitants plus complète.

Une métairie seigneuriale fut conservée à Crougnan et une rue du village de St Vincent existe encore aujourd'hui ; elle forme la partie septentrionale du village actuel. Au commencement de ce siècle, on aurait encore pu constater les ruines de l'église de St Vincent, sur lesquelles on a bâti, il y a quelque soixante dix ans, une maison d'habitation. La métairie de Crougnan a disparu aussi. Mais la commune possède encore, dans ce quartier, une prairie où, chaque année, les habitants d'Andrest se rendent en procession pour honorer la mémoire de leurs ancêtres inhumés en ce lieu. Dans plusieurs circonstances, des ossements humains ont été soulevés dans cette propriété, ce qui laisse supposer que l'église et le cimetière Saint Barthélémy, patron de Crougnan, se trouvaient sur cette prairie.

Les premiers seigneurs d'Andrest ont été Paul d'Andrech et Guillaume d'Andrech, qui vivaient au XVI ème siècle. Quels rapports y a-t-il entre la famille d'Andrech et le capitaine d'Andrest, qui, au temps des guerres de religion, s'empara de Tarbes, par surprise, à la tête des protestants ? Je l'ignore, mais la similitude des noms permet de croire à une certaine garantie.

Vers 1600, le seigneur d'Andrest s'appelait Gilles de la Roche. On trouve dans les archives d'Andrest un acte passé entre ce seigneur, sa dame, Catherine de Bégolle et les habitants du lieu.

Après les de la Roche, viennent les Rohan de Rochefort, qui quittaient leur seigneurie au milieu du XVIII ème siècle et se retirèrent probablement à Toulouse. A cette époque, en effet, fut démoli leur château, dont l'épaisseur des murs, qu'on voit encore, atteste la solidité.

Les matériaux furent employés, en 1764, à la construction de l'église actuelle qui n'offre rien de remarquable comme architecture. C'est une construction lourde et massive, dont l'unique porte d'entrée mérite quelque attention. Les montants, en pierre de taille, style baroque sont surmontés de deux figures symboliques portant une inscription à peu près indéchiffrable. Elle avait appartenu, ainsi que le perron qui la précède, à l'ancien château. Si l'extérieur de l'édifice n'a rien de remarquable, l'intérieur a du moins un cachet particulier.

Le visiteur qui pénètre dans l'église est frappé par la hauteur de la voûte et par la beauté du maître-autel. Ce maître-autel est formé par six grandes colonnes en marbre rouge d'Italie, sur mortier, d'une demi-couronne en bois richement sculpté. Une demoiselle de Rohan de Rochefort l'acheta aux bénédictins de Toulouse et en fit cadeau à la paroisse d'Andrest.

Avant 1764, il y avait à Andrest deux églises dont j'ai déjà parlé. Chacune avait son desservant, comme le prouvent les registres de l'état civil, tenus à cette époque par les prêtres . Elles furent abandonnées après la construction de celle qui existe aujourd'hui.

De tous les vieux documents qu'on pourrait utilement consulter dans les archives d'Andrest, j'en citerai deux en particulier :

1°- un acte passé entre Gilles de la Roche, sa dame, Catherine de Bégolle et les habitants d'Andrest.

2°- l'acte d'hommage du Vicomte de Lavedan au sire de Bourbon pour ses seigneuries d'Andrest, de Syarrouy, etc. Dans cette pièce, il est question de deux communes limitrophes de la partie nord du territoire d'Andrest qui ont disparu : Fromentas et Hugues. Elles étaient l'une au levant et l'autre au couchant de Pujo.



Enseignement : annexe


Depuis fort longtemps, Andrest a eu des instituteurs laïques :

- Latapie en 1720 ;
- Ricau vers750 ;
- Dossun en 1790 ;
- Cazajous et Capdeville en 1810 ;
- Gaudens, jusqu'en 1871 ;
- Bégué jusqu'en 1877 ;
- Lapeyre en 1877 ;
- Trouette jusqu'en 1882 ;
- Turon en 1882,
- et Lanusse qui y exerce encore ses fonctions.

Avant 1720, les prêtres tenaient lieu d'instituteurs, comme semblent le prouver les actes civils dressés par le vicaire de St Vincent Sentarronnan qui prenait pour témoin son " escolier - Lagustère ".

La fondation des écoles de filles à Andrest n'est pas aussi ancienne que celle des écoles de garçons. Une des premières institutrices, sinon la première, a été Mme Peypouquet qui exerçait ses fonctions vers 1850. Ce fut ensuite Melle Depierres à qui succéda Melle Guinle. Elles furent toutes les trois institutrices libres. En 1859, l'administration installa à Andrest, comme institutrice communale, Melle Sensever, qui est encore en exercice.

L'école actuelle des filles est une jolie maison bâtie depuis quelques années seulement. Elle est très proprette et très bien tenue. Pour qu'elle fût réellement terminée, il faudrait que la commune s'imposât un sacrifice de 4 à 500 francs afin de clôturer la cour et le jardin du côté de la rue et des voisins.

Le traitement de Melle Sensever est de 1000 francs, auxquels il faut ajouter 100 francs de la médaille d'argent, juste récompense de ses peines et de ses efforts.

A côté de l'école communale des filles est venue s'en installer, en 1878, une autre libre, dirigée par les religieuses de St Joseph de Cantaous.

La maison d'école des garçons, bâtie en 1876, est très agréable par sa position. Elle aura tous les avantages désirables lorsque la commune aura construit une remise où l'instituteur puisse serrer son vin et son bois, choses de première nécessité. Il faut rendre cette justice à la municipalité andrésienne, qu'elle a promis de construire cette remise et un préau pour les enfants. L'instituteur qui dirige depuis bientôt cinq ans, l'école publique des garçons d'Andrest jouit d'un traitement de 1000 francs, y compris l'allocation du brevet supérieur. Son école comprend quarante huit inscriptions et présences.

Une bibliothèque populaire a été créée en 1885. Elle renferme quarante volumes, dont vingt et un ont été accordés par M. le Ministre de l'instruction publique, trois sont dus à la générosité de M. Jean Louis, d'Andrest, et a été donné par l'instituteur, et quinze viennent d'être achetés par la commune. En 1885, le nombre des prêts a été de cinquante ; en 1886 de soixante sept ; depuis le premier janvier 1887, jusqu'au 10 avril 1887, de quarante neuf. La municipalité d'Andrest, voyant le goût de la lecture se développer chaque jour dans la commune, ne s'arrêtera pas certainement en si bonne voie. Il y a lieu d'espérer que, dans l'intérêt de la jeunesse andrésienne, elle enrichira chaque année sa bibliothèque de quelques nouveaux ouvrages.

Depuis la fondation de la caisse des écoles, le conseil municipal vote annuellement une somme d'environ soixante francs destinée à l'achat de livres pour les indigents et aux fournitures classiques, telles que plumes, encre, craie, etc.

Plusieurs tentatives ont été infructueuses pour la création d'une caisse d'épargne scolaire. Elles ont été renouvelées tout récemment sans plus de succès. Les parents et les enfants comprennent pourtant l'utilité de cette institution mais la gêne est si générale qu'il n'est possible d'insister auprès d'eux.


L'instituteur public d'Andrest

Andrest, le 14 avril 1887

M. Lanusse Basile




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© Marie-Pierre MANET









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