La monographie de 1887 de Monléon-Magnoac
Hautes-Pyrénées
département 65.

(ADHP - Monographie établie en 1887)




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I


Monléon-Magnoac, canton de Castelnau-Magnoac, arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées, se trouve située au nord-est du département. Il a pour limites, au nord, les communes de Villemur, Devèze et Ariès-Espénan ; à l'ouest, celles de Cizos, Caubous, Laran et Gaussan ; au midi, celles de Lassales et Arné, à l'est, celles des Estérets (Haute-Garonne) et Bazordan.

Son étendue est d'environ cinq kilomètres du nord au midi, et de trois kilomètres de l'est à l'ouest. Il est de cinq kilomètres du chef-lieu de canton, à 47 kilomètres du chef-lieu d'arrondissement, et à 49 kilomètres du chef-lieu du département.

Monléon-Magnoac est bâtie sur une proéminence, entre la petite vallée du Cier et celle plus étendue du Gers. Le versant occidental, en nature de prairie ou en plantation d'arbres fruitiers, relie la commune à la plaine du Gers, bien moins fertile que celle du Cier.

À partir de l'église, dans la direction du nord, se trouve le vieux Monléon, placé en amphithéâtre. Sur l'endroit le plus élevé, il y a un point de vue admirable d'où l'on aperçoit, sur une longue étendue, la chaîne des Pyrénées, depuis la base jusqu'au sommet. Du côté opposé, on voit la plaine du Gers à une fort grande distance. A l'aide d'une lunette d'approche, il est très probable qu'on apercevrait la ville d'Auch ; aussi, n'est-on pas surpris d'y rencontrer, dans quelques pans de murs très larges, les ruines du vieux château féodal. Ce lieu est appelée la cour par les habitants de la localité, bien qu'il y ait aucune trace d'une pareille construction. [1]

Les quelques maisons situées un peu plus bas, au midi, constituent le quartier désigné sous le nom de Château. Les quelques autres, placées plus bas encore, et révélant une antiquité non moins reculée, porte celui de la Ville.

Une vieille maçonneries en forme de pont et une arche, désignée sous le nom de Prison, adossée à la partie occidentale de l'église, rappelle le pont-le-vis donnant accès à la ville et au château. A l'ouest du quartier de la ville, on voit encore debout, les montants, en pierre du pays, d'un grand portail appelé en patois Pourtaou déras Broumas, ainsi désigné, probablement, parce qu'il donne accès à la ville par l'ouest, point que les paysans examinent pour étudier, d'après l'inspection des nuages, le temps qui se prépare.

Ces restes de constructions, que le temps est la main de l'homme ont épargnés, semblent indiquer d'une manière évidente que Monléon a joué un certain rôle, au Moyen-Âge, dans l'histoire des Quatre Vallées. C'est la croyance des habitants de cette localité, aussi, tiennent-ils en honneur de lui conserver le titre de ville, bien qu'elle ne soit plus qu'un grand village.

La tradition rapporte à ce sujet l'anecdocte suivante :

Un des bourgeois, les plus notables du lieu, était un jour assis devant sa porte. Un voyageur vint à passer près de lui, désirant connaître le nom de la localité qu'il traversait, il s'approche du bon bourgeois et il lui dit fort respectueusement :

" Dites-moi, je vous prie, Monsieur, comment s'appelle ce village ? "

" Insolent, lui répondit ce dernier, se levant aussitôt et le menaçant de sa canne. Il faut que tu sois bien osé pour qualifier de village la ville de Monléon-Magnoac. "


Notre étranger se promit de profiter de la leçon, ce qu'il a sans nul doute fait ; car il s'est excusé du mieux qu’il pu, se tenant pour averti.

Le nouveau Monléon est construit, en contrebas, sur une rue large. Les maisons, sans avoir rien de luxe, sauf de rares exceptions, révèlent un travail plus récent et assez de confort. Comme il est sur un lieu de passage, il y a, en général, assez d'animation.

Le petit vallon placé à l'est est arrosée par une ruisseau nommé le Cier qui déverse, à peu de distance, ses eaux dans le Gers. En hiver, il est assez abondant ; mais, à la fin de l'été, il est souvent à sec. Immédiatement après, vers l'est, vient un coteau très élevé, appelé Montromp, complanté en vignes, en bois et en châtaigneraies. La nature du sol est de qualité médiocre ; la couche arable étant peu profonde, les terres étant exposées à être raffinées par les pluies, il y a peu de labourable. On rencontre dans ce coteau, a une légère profondeur, des gisements de marne et de pierre calcaire. Plusieurs carrières de ses produits sont en pleine exploitation. Voici du reste une appréciation de M. Gaillard Armand de Monléon-Magnoac, qui a décrit ces terrains au point de vue géologique :

" Le gîte marneux sur lequel est assis le coteau ou mieux les divers coteaux qui s'étendent de Gaussan (Hautes-Pyrénées) à Blagean (Haute-Garonne) est probablement bien au-delà, (car, si nous assignons ici cette localité, c'est seulement parce que nos investigations ne se sont pas étendues plus loin, que nous ne connaissons pas la composition minéralogique des terrains qui se trouvent en aval de la Gesse), ces coteaux présentent, disons-nous, des assises d'une étendue et d'une profondeur variable de calcaire, de marnes bleues, bleuâtres, jaunâtres, la plupart desagrégés, à leur surface du moins, présentant le plus habituellement de petites concrétions blanchâtres, mêlées de beaucoup de débris de faucilles marins et parfois à de petites plaques ou rognons de pyrite de fer, qui paraissent avoir plus particulièrement déteint sur les ammonites assez rares de nos contrées. "

" Ces terrains se présentent le plus habituellement en couches sensiblement étagées et horizontalement posées, mais non pas en rapport constant d'épaisseur. Cette même disposition, nous la retrouverons dans l'escarpement calcaire qui sert de base au gîte de Montromp et qui est très avantageusement exploité soit comme moellon, soit comme pierre à chaux ; la cassure de ce calcaire laisse voir assez fréquemment des empreintes de polypieds, tous autres fossiles s'y montrant fort rares, bien que M.Leymerie ait été assez heureux pour y recueillir des Spatangus globuleux. "

" Les marnes qui se trouvent au dessus de l'escarpement calcaire sont généralement friables, la structure faiblement schistoïde ; celles plus voisines et en exploitation, que l'on observe au côté sud de la carrière à chaux, sont plus compactes et de nature argileuse. "

" Leur exploitation fournit aux agriculteurs de nos contrées l'un des plus précieux amendements à leurs terres siliceuses. "

" Ce sont ces calcaires, ces marnes et les divers terrains qui les accompagnent où les avoisinent, qui ont été jusqu'à ce moment le principal objet de mes recherches, qui m'ont offert la majeure partie des fossiles et des observations que je donne aujourd'hui et qu'avant ce jour j'avais eu l'avantage de porter à la connaissance de savants distingués et que l'académie des sciences, inscriptions et belles lettres de Toulouse a bien voulu par deux fois encourager. "



Au-delà de ce coteau, on trouve un nouveau petit vallon constituant le hameau d'Arpajan. Il est arrosé par un autre ruisseau de même nom, mais moins abondant que le précédent. La nature du sol diffère de celles des autres quartiers de la commune. Ici, c'est le sable qui domine ; le terrain est donc sablonneux-calcaire. Il est d'une fertilité, sinon, du moins égale à celle du premier vallon. Les céréales et les fruits de toute nature y réussissent parfaitement. Après cette petite plaine se trouve un nouveau coteau ayant la même hauteur que le précédent, mais non la même valeur. C'est dans son versant occidental que se trouve la forêt communale.

Le cours d'eau principal qui traverse le territoire est le Gers. Il est à l'ouest de la localité et n'arrose qu'une faible partie de ses terres. Grâce à un filet d'eau déversé par le canal de Lannemezan dans cette rivière, les usines qui l'avoisinent ne sont pas exposées à chômer ; mais à côté de cet avantage, les riverains ont l'inconvénient de se voir menacés, à l'époque de la fonte des neiges et des grandes pluies, par des crues qui, souvent, leur causent de vives inquiétudes. Le lit primitif du Gers, n'étant plus suffisant en certains points pour contenir dans le nouveau volume d'eau, cherche tous les jours, et notamment en pareil cas, à s'élargir de plus en plus au préjudice des propriétés qui ne lui laissent pas un libre cours. Les riverains pratiquent tous les jours des moyens de défense, afin d'atténuer le plus possible de retour de dégâts qu'ils ont essuyés en 1875, et à l'occasion de certaines autres inondations subséquentes.

Les roches principales du territoire communal sont : la silice, le calcaire et la marne qui, combinés avec l'argile et un peu d'humus, dans les deux vallons précités, forment un terrain de première nature. Les prairies naturelles et artificielles y sont d'un excellent rapport. Les céréales et les plantes-racines il y réussissent également toujours. Il est regrettable, pour les habitants de la commune, que ce soit là la plus faible partie de leurs propriétés. Les terrains de la plaine du Gers, de nature boulbène, où l'argile domine n'est pas, de bien s'en faut, aussi productif. On ne peut lui assurer la réussite des récoltes que par des labours souvent répétés, de bons engrais et l'usage des jachères.

L'eau potable est fournie par quatre sources naturelles échelonnées au versant occidental du coteau sur lequel se trouve Monléon, par quatre puits que la municipalité a fait creuser, il y a environ cinq ans, dans les différents quartiers de la commune, et par ceux que certains particuliers ont fait pratiquer à leurs frais. L'eau de source naturelle est plus claire, moins chargée de produits étrangers que celle des puits. L'une et l'autre sens, sans avoir la limpidité des sources qui jaillissent à travers les rochers, un des bons produits que l'on trouve dans la localité.

Monléon-Magnoac est situé à environ 300 mètres d'altitude ; son climat est tempéré, ce qui en fait un séjour sain et agréable. Toutefois, le vent se fait sentir avec une violence extrême, vu sa situation élevée et non protégé par aucun obstacle naturel. Les pluies, d'ordinaire assez fréquentes, sont une des causes de la fertilité du sol qui, privé de ce précieux auxiliaire, serait paralysé, malgré sa fécondité naturelle, à cause de sa compacité.

II


Le chiffre de la population, d'après le recensement de 1886, est de 521 habitants. Dans ce nombre est compris celui de la population flottante qui s'élève à 319, ce qui réduit à 1202 le total vrai des habitants indigènes.

La désertion vers les villes de ménage entier courant après la fortune cause, depuis quelques années, une diminution insensible, mais progressive de la classe ouvrière. Les propriétaires, habitués à tenir des ouvriers cultivateurs à la journée, sont aujourd'hui presque dans l'impossibilité d'en trouver tant ils deviennent rares. Il y a en ce moment à Paris cinq ou six ménages Monléonnais qui ne comptent pas moins d'une trentaine de personnes. Cette tendance, qui semblent vouloir se continuer, malgré le peu de succès de beaucoup d'émigrants, porte un grand préjudice à l'agriculture.

La commune comprend d'abord le chef-lieu avec une population agglomérée de 614 habitants, auxquels il faut rattacher les quartiers de :

 


- la Chire :

- Blaigna :

- Anglès :

- la Rivière :

- du Goua :

- quelques maisons éparses :
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soit un total de :

(60 habitants) ;

(54 habitants) ;

(35 habitants) ;

(38 habitants) ;

(46 habitants) ;

( 23 habitants) ;
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872 habitants.


Ensuite, les hameaux d'Arpajan, avec une population de 168 habitants, auquel il faut rattacher les quartiers de La Rousse ( 24 habitants) ; celui du Sarrot-Grand (37 habitants) ; soit un total de 229 habitants. Ce hameau et ses quartiers sont à environ deux kilomètres du chef-lieu de la commune.

Garaison, situé à cinq kilomètres, avec une population de 124 habitants, soit en tout un total de 1202, égal au chiffre trouvé plus haut.

La population flottante est fournie par les maîtres, les élèves et les domestiques des deux pensionnats de garçons et de filles, tenus à Garaison par des prêtres et des religieuses.

La commune compte en tout 286 feux ; elle est desservie pour le culte par un prêtre et un vicaire ; pour les finances, par le percepteur qui y réside, et pour les postes et télégraphes, par une receveuse, aidée de deux facteurs. Les fonctionnaires municipaux sont : le secrétaire de la mairie, le garde-champêtre et le valet commun.

La valeur du centime est de 1944. Les revenus ordinaires de la commune consiste dans le produit d'une coupe annuelle à la forêt communale donnant un rendement moyen de 1500 francs dont il faut déduire les frais d'exploitation, de traitement du garde forestier et autres, qui absorbent la majeure partie de ce chiffre ; dans celui de la taxe sur les chiens ; dans celui des permis de chasse, ce soit un total de 2000 francs. Le budget est, comme on le voit, relativement maigre ; aussi est-ce à grand peine que les recettes équilibrent les dépenses.

III


Les produits agricoles, selon leur ordre d'importance, sont les suivants : le froment, les pommes de terre, le maïs, l'orge, l'avoine est quelque peu de millet. La première de ces cultures occupe la majeure partie du terrain cultivé, soit environ 435 hectares. Les autres viennent en décroissant : les pommes-de-terre occupent un espace de 145 hectares, le maïs 140 hectares, l'orge 25 hectares, l'avoine 25 hectares et le millet 10 hectares. On peut évaluer les jachères à environ 84 hectares.[2]

L'agriculture sort peu à peu de la routine pour entrer dans la voie du progrès. C'est ainsi que la plupart des instruments aratoires en bois et anciens ont fait place à ceux construits en fer, plus solides, mieux confectionnés, et pouvant remuer la terre plus commodément et à une plus grande profondeur. Les amendements sont plus nombreux et plus réguliers que par le passé. Les labours, faits à temps et lieu, témoignent de l'activité du laboureur qui semblent redoubler d'efforts pour combler les vides laissés par les déserteurs de la campagne. Les engrais chimiques, appelés à révolutionner l'agriculture, ont fait leur apparition dans la commune. Quelques agriculteurs des plus intelligents l'ont employé et s'en sont bien trouvés. Nul doute que leur exemple ne soit peu à peu suivi.

Malgrè les nombreux défrichement qui ont été faits dans ces derniers temps, il reste encore bon nombre de petits bois (essence chêne), située sur les coteaux ou dans des terrains de médiocre valeur. La commune possède une forêt, soumise au régime forestier d'une contenance de 246 hectares. Elle est d'assez facile exploitation, très peuplée et assez prospère. Le bois de chaque coupe annuelle est âgé de vingt ans et donne largement une alimentation suffisante pour les besoins des habitants de la commune qui n'ont pas de forêts dans leurs propriétés.

Le terrain complanté en vigne a une étendue de 115 hectares. Chaque propriétaire a juste la quantité qui lui est nécessaire pour sa provision annuelle de vin ; mais, frappée déjà depuis de longues années par l'oïdium qui en a notablement réduit peu à peu la récolte, et, aujourd'hui, par le mildew, non moins destructeur, elle ne donne presque plus de rendement. Le phylloxéra, qui sévit dans le canton depuis plus de trois ans, n'a pas fait encore son apparition dans la commune. Il était désiré que ce troisième fleacute;au ne viennent pas aggraver la situation des vignes, afin que l'agriculteur ne se laisse pas abattre par le découragement.

Le mauvais état des vignes réclame de la part du cultivateur plus de soins qui ne leur en a accordés jusqu'à présent. Ici encore, l'engrais chimique est appelé à seconder les efforts du cultivateur. Des expériences faites, dans le département du Gers, l'année dernière, par un agronome distingué prouve l'efficacité de l'emploi des phosphates azotés. Deux des meilleurs propriétaires de Monléon, ayant entendu vanter l'etat prospère des vignobles de leurs confrères du Gers, se sont transportés chez lui pour faire une étude approfondie de ses procédés. Ils se sont retirés émerveillés de la belle récolte qu'ils ont vu dans ses vignes, la vigueur des sarments, dues en entier à l'usage de l'engrais chimiques, depuis quelques années.

Les idées commencèrent à pénétrer dans l'esprit de quelques propriétaires. Espérons qu'elles seront mises en exécution, quelles seront couronnées de succès, et qu'ainsi le travailleur pourra encore boire de ce bon vin clairet qu'il trouve supérieur à tout autre, parce qu'il le récolte lui-même.

Les animaux domestiques les plus ordinaires sont : les vaches de race gasconne, propres, par leur structure et leur taille, en même temps qu'à la production, au travail pénible que nécessite la nature du sol. Elles remplacent avantageusement les boeufs qui sont très rares dans la commune. Il y a aussi des juments poulinières et quelques troupeaux de bêtes à la laine. Comme les prairies donne un pacage excellent après l'enlèvement du foin, et que le regain est peu sûr, on élève beaucoup de jeunes bétail à cornes.

L'élevage du cochon, des oies, des canards, des dindons et de la volaille est aussi faite sur une large échelle.

La chasse est assez productive à l'époque des cailles et des perdrix. Le lièvre et le lapin sauvages sont aussi assez nombreux ; mais le chiffre des braconniers augmente progressivement, il n'est pas rare d'entendre les chasseurs se plaindre de leur peu de réussite, vu le peu de gibier qu'ils trouvent.

La pêche à la ligne et au filet sont en usage dans la localité ; mais il n'y a guère que les riverains du Gers, le seul cours d'eau poissonneux, qui se livrent à ce genre de distraction. Les poissons les plus communs sont : le barbeau, le goujon, l'anguille et l'écrevisse. La truite a fait son apparition depuis qu'un filet d'eau de la Neste est déversée dans le Gers ; elle est cependant encore font rare.

Toutes les usines, issues par la force de l'eau, se trouve sur le bord du Gers. On y compte : cinq moulins à farine, un à huile et un autre à trèfle ; trois scieries et une carderie, le tout en pleine exploitation et bien outillé. Il y a aussi au centre de la localité une fabrique de chandelles, de suif, et à environ 500 mètres, au nord une tuilerie où l'on cuit la chaux en même temps que la tuile et la brique.

Monléon est traversé par une route départementale allant de Castelnau-Magnoac à Lannemezan et par celle, n° 28 , allant de Lourdes à Boulogne (Haute-Garonne). La création de ces de voies de communication a une cinquantaine d'années environ.

Deux ponts jetés sur le Gers dans ces deux routes viennent d'être reconstruits. Celui de la première date d'un an à peine, et celui de la deuxième, de quatre à cinq ans. Ils sont d'une élégance et d'une solidité qui témoignent en faveur des agents de l'administration des ponts-et-chaussées.

De Monléon à Bazordan, il y a aujourd'hui, grâce à la sollicitude du Conseil Général, un chemin carrossable. Il vient d'être rectifié et amélioré sur les points les plus défectueux.

La localité est en outre bien partagée sous le rapport de la viabilité de ses chemins vicinaux et ruraux. Rien n'est négligé par la municipalité pour en assurer le bon état d'entretien.

Il n'y a pas malheureusement, nous voie ferrée. Le seul moyen de communication avec les chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de département est un omnibus, faisant le service des dépêches de Lannemezan à Castelnau-Magnoac. Il passa à Monléon à cinq heures du matin, se dirigeant vers la gare de Lannemezan, pour revenir à quatre du soir, se rendant à Castelnau-Magnoac.

Une diligence, faisant le trajet d'Auch à Lannemezan et inversement, passe sur la route nationale, située à deux kilomètres environ à l'Ouest de Monléon. Elle offre un moyen de transport secondaire dans les personnes, qui ont besoin de voyager, peuvent profiter ; mais non sans dérangement, vu que l'aller s'effectue pendant la nuit.

La commune est pourvu de quatre marchands de nouveautés, de quatre épiciers dans l'un fait la quincaillerie, des marchands de fer, d'un bureau de tabac, de deux hôtels : l'un situé à Garaison, et l'autre au quartier de la ville, nouvellement restauré ; d'un café confortable, de deux auberges, deux de boulangeries, le deux boucheries et d'un marchand de vin.

Certains vieux calendriers font figurer Monléon comme ayant un marché tous les mardis et plusieurs foires dans l'année, ce qui semblerait indiquer, ainsi que ledit la tradition, qu'il y eut jadis un marché régulier.

À la chute de l'empire, il y eut un changement radical dans la municipalité. Le nouveau Conseil inaugura son entrée aux affaires en obtenant du gouvernement de la république, toujours désireux de venir en aide aux masses, la tenue de marché tous les mardis et d'une foire annuelle fixée le premier mardi après le 25 novembre.

Il y eut d'abord un certain enjouement, et l'on cru au succès de l'entreprise ; mais l'indifférence des habitants eux-mêmes qui ne se rendaient au marché qu'en minorité par esprit de parti ; le rapprochement de Castelnau qui est un marché bien approvisionné tous les mardis, ne tardèrent pas à ralentir le premier élan, et deux ou trois ans après, elle était complètement abandonnée. Seule, la foire a survécu ; mais elle périclite tous les ans. Il est fort à crainte qu'elle ne suive bientôt son frère dans l'oubli.

Si cette institution avait survécu, le bien-être et l'importance de Monléon se serait considérablement accrus.

Les mesures anciennes ont partout fait place ou nouvelles. Les marchands d'étoffe parle bien encore quelquefois de l'empan, les épiciers, les boulangers et les bouchers de la livre ; mais cet usage, tend à disparaître complètement. En général, on connaît aujourd'hui les poids et mesures du système métrique et on s'en sert.

IV


Ainsi que cela a été déjà dit, Monléon se trouve situé sur un mont. Les armes de l'ancienne ville sont représentés par un lion. Des deux hommes ont réuni, on en fait Mont-lion qui, modifié par les diverses phases qu'a présentées notre langue, est devenu Monléon. Cette étymologie, donnée parfois les hommes lettrés de la commune, paraît vraisemblable.

Monléon aurait été, depuis la tradition, une localité tout au moins de trois mille habitants. On raconte que la peste a réduit ce chiffre à celui que nous les voyons aujourd'hui. Les anciens se rappelle avoir entendu dire qu'il y a eu un hôpital, situé près du Gers, et où l'on allait par une cote étroite et rapide qui portait naguère encore le nom de côte de l'hôpital.

À cette maison de charité était attaché un moulin que l'on a appelé, jusqu'à ces dernières années, moulin de la commune, bien qu'il appartint un particulier. Le propriètaire actuel a fait construire une jolie maison à côté de cette usine. Afin de disposer des lieux à sa convenance, il fit pratiquer des défoncements qui amenèrent à la découverte de nombreux ossements humains. Les Monléonnais restèrent convaincus qu'il y avait eu là le cimetière qui ne devait être autre que celui de l'hôpital.

Un autre quartier de la commune ou plutôt une pièce de terre était anciennement désignée sous le nom de terre des templiers. Est-ce qu'il y aurait eu une maison de cette antique confrérie ? Ce qui semblerait militer en faveur de l'affirmation, c'est qu'on a découvert enfuit à une certaine profondeur, des montants d'ouverture en pierre du pays, dont plusieurs ont été utilisés pour de nouvelles constructions.

Il est probable qu'à l'époque de la féodalité, Monléon était plus populeux qu'il ne l'est aujourd'hui ; mais aucun document ne l'établit. Les archives communales ne contiennent aucune pièce relative à l'ancienne cité.

M. Gailhan Armand, ancien pharmacien, dont il avait été déjà parlé, a fait des recherches pour servir à l'histoire des Quatre vallées et à la généalogie de la famille de Labarthe. Dans une des feuilles qu'il a publiées, il s'exprime de la manière suivante, quant il parle de Monléon :

" Le château ne Monléon-Magnoac dont il ne reste que d'informes et tristes débris accusant la main dévastatrice du temps qui, dans son oeuvre a néanmoins épargné sur l'un de nos vieux monuments les armes de la ville qui figure sous la forme de lion, récemment rafraîchi par les soins de M. Damizan, pharmacien, était une des résidences de Sanche II qui vivait au XIII siècle. Ce château ou mieux cette petite ville était le chef-lieu de la seigneurie de Magnoac, comprenant trente-cinq terres ou communautés, où siégeait une justice royale. Cette résidence, il l'aurait donné à quelques autres dépendances en dot à sa soeur, Mascareuse, mariée à Giraud IV, comte du Magnoac, gardant toutefois la majeure partie des terres du Magnoac qu'il aurait administrées de son château de l'Estellette qui, à ce moment, prend le nom de Châteauneuf, et que le gasconisme a plus tard appelé Castelnaou ; francisé, ce mot devint et est resté Castelnau. "



C'est sans nul doute, là, le point de départ de la décadence de Monléon, et la prospérité de Castelnau qui est devenu le chef-lieu du canton.

L'existence de deux tertres en forme de cône, situé à l'extrémité nord du coteau de Montromp et portant le nom de Trico-Milas ; l'autre, à une centaine de mètres, au midi, et à la base de ce coteau, désignée la couvrette, comme aussi la petite plaine qui les avoisine, appelée Rouman, semble indiquer le passage des Romains dans la commune.

L'église de Monléon, de style ogivale, est remarquable par ses belles et nombreuses statues en bois, et par la sculpture des boiseries qui entourent sanctuaire. Les divers ouvrages, d'un fini parfait, disent clairement qu'ils sortent des mains d'artistes tels qu'en a produits les époques de la Renaissance.

La chapelle de Garaison revendique comme siens, prétendant que ce sont des épaves de la tourmente révolutionnaire dont Monléon se serait emparé. Sans savoir au juste ce qu'il y a de vrai dans cette accusation, on s'aperçoit facilement que certaines boiseries ne s'adaptent pas d'une manière irréprochable partout. On serait tenté de croire qu'elles n'ont pas été faites, du moins dans totalité, pour orner les lieux où elles se trouvent.

Mais en admettant que le fait soit vrai, Monléon n'a fait qu'user d'un droit, puisque Garaison fait partie de son territoire.

D'ailleurs, d'après la légende, ce serait la municipalité Monléonnaise qui aurait jeté les fondements de cet édifice.

Légende - Il y a quelques 400 ans environ, une famille très pauvre vivait dans le hameau de Garaison. Une jeune fille, âgée de 13 à 14 ans, portant le nom d'Anglèze, allait chaque jour faire paître le troupeau de ses parents, munie, pour toute nourriture de la journée, d'un morceau de pain noir qu'elle mettait dans son tablier, au milieu des étoupes qu'elle filait en gardant ses bêtes. Un beau jour, une dame d'une beauté éblouissante lui apparut et lui demanda si elle ne pourrait pas obtenir de son père qu’il allât trouver l'échevin de Monléon pour qu'il eût au plus tôt à faire construire, en ce lieu même, une chapelle en l'honneur de la Sainte-Vierge, et pour preuve, elle lui dit : de regarder son pain. Qu'elle ne fut pas l'étonnement de la timide enfant de voir que son goûter, de noir qu'il était, se trouvait d'une blancheur appétissante ! Elle promit d'en parler à son père, et la dame disparut. Comme bien on pense, les parents de la jeune Anglèze n'ajoutèrent pas d'abord foi au rapport de leur fille

Le jour suivant eu lieu la même apparition, le même miracle et la même supplication. La pauvre Anglèze avait beau prier son père de remplir sa mission. Il restait sourd à ses exhortations.

Quelques jours après, eut lieu une troisième apparition, et cette fois, le pain fut changé en fleurs que la pauvre bergère fut obligée de porter chez elle comme preuve de ce qu'elle disait, et au lieu désigné par la dame, une source, jusqu'alors inconnue, jaillit du sein de la terre.

En présence de tous ces faits, le bon paysan se rendit à Monléon et plaida si bien la cause dont il était le message qu'une chapelle fut construite par ordre et avec les deniers de la commune.

La source se trouve dans une espèce de grotte. Un tableau placé au dessus, représente la Sainte-Vierge parlant à la bergère dont le tablier laisse apercevoir les fleurs. On l'appelle la fontaine miraculeuse. .



Ici se termine la légende pour faire place à l'histoire. Le cadre de ce travail ne permet un temps fort de décrire les diverses transformations que subit cette petite chapelle, le chapitre peuvent apprendre. En indiquant que Garaison est composé de quatre corps de bâtiments formant un quadrilatère qui donnent sur un carré où se trouve un jet d'eau, et, à des cours de récréation ou midi et au nord. Au levant se trouve un vaste jardin, bien tenu, et produisant des fruits et des légumes pour alimenter le personnel entier du pensionnat.

Garaison a été longtemps un lieu de pélerinage. Il ne l'est plus que pour les populations voisines dans la ferveur se ralentit de jour en jour.

Le Monléonnais est, en général, de moeurs simples et réglées. Il est poli, avenant, généreux et hospitalier. Sensible un bon procédé, il s'en montre reconnaissant. L'étranger est toujours bien accueilli chez lui.

La population se compose de quelques hommes exerçant des professions libérales, tels que : notaire, huissier, médecin, vétérinaire et pharmacien ; de quelques familles bourgeoises vivant de leur rente ; de quelques commerçants ; d'un petit nombre d'industriels ; de plusieurs artisans en tous genres. Le gros des habitants de la commune se livre aux travaux agricoles.

Le cultivateur est, en général, attaché à sa terre ; cependant, depuis déjà bien des années, l'usage des voyages momentanés en qualité de marchands-colporteurs, s'était introduit dans ses moeurs. Il va en termes patois : Chiner, c'est-à-dire trouver lui-même le client dans son domicile et vendre sa marchandise le plus qu'il peut. Certains ont augmenté leur pécule ; d'autres sont restés tels qu'ils étaient. Ce genre de commerce était surtout en vogue il y a une vingtaine d'années. Aujourd'hui, il tend à disparaître. Le hameau d'Arpajan seul fournit encore quelques chineux ; mais les autres parties de la commune n'en compte que peu au point.

Tout en respectant la liberté individuelle qui autorise chacun à faire selon qu'il entend, il est à souhaiter, sauf de rares exceptions, dans l'intérêt des familles, que cet usage finisse par disparaître. En effet, les jeunes gens contractent des habitudes de dépenses dont ils ne peuvent se priver ensuite, et perdent l'habitude des travaux des champs qu'ils n'auraient pas, pour la plupart, abandonner.

La population entière et catholiques ; ce culte est d'autant plus vive à ce que Garaison se trouve pas un territoire et que les prêtres qui y résident ont assez souvent l'occasion de l'évangéliser.

Le costume de la classe bourgeoise est celui des villes. Les agriculteurs et les ouvriers portent la blouse, les jours de travail, et le veston, les jours de fête. La casquette, le béret et le chapeau mou, large de bord, composent leur coiffure. Les sabots sont leurs chaussures, en hiver, et les sandales, en été. Les souliers sont celles des jours de fête.

Le français est la langue habituelle de la premi&egrae;re de ces deux classes, et le patois est celle de la seconde. Le Monléonnais comprend quand on lui parle français ; il sait aussi, au besoin, s'exprimer en cette langue plus ou moins correctement, sauf d'honorables exceptions ; mais il est bien plus à son aise quand il parle son idiome dont les expressions sont parfois d'une énergie que le français ne possède pas. Les chants patois mêmes ne sont pas exclus du répertoire populaire.

L'alimentation est, en général, bonne dans toutes les conditions. Il est peu de familles qui n'aient pas le dimanche, sinon la poule-au-pot que le bon Henri IV souhaitait à ses paysans, du moins un pot-au-feu de viande de boucherie. Le pain et les légumes, qui sont la base de l'alimentation des classes laborieuses, sont excellents. Le vin est, en ce moment, le produit le moins bon et le moins abondant. Il se boit plus de piquette ou d'eau que de vin, à cause de sa cherté et du mauvais état des vignes.

Annexe au titre IV : enseignement.


Des recherches faites aux archives communales donne la certitude qu'il y a aucun document laissant trace de l'existence d'une école, dans la commune, avant 1789. Selon les renseignements recueillis auprès de personnes âgées, la première école dont elles ont souvenance, dirigée par un instituteur, remonterait à 1795, et celle dirigée par une institutrice, à 1820.

Les instituteurs tenait son école à l'une des salles de l'ancienne mairie et logeait dans une maison particulière. Cette bâtisse, qui tombait de vétusté, situé au quartier de la ville, fut démolie, il y a une trentaine d'années, lorsqu'on a édifié la nouvelle.

L'institutrice était dans une maison particulière, ce qui semblerait indiquer que, dès l'origine, la première de ces écoles était communale, tandis que la seconde était libre.

L'école des filles eut, après un certain nombre d'années d'existence, une interruption assez longue, paraît-il, et l'école des garçons devint mixte. Ce n'est que vers 1850 qu'on voit apparaître une école de filles libre, dirigée par une institutrice laïque, native de Monléon même. Vers 1856, la commune fit l'acquisition d'une maison et y installa l'école des filles dont elle confia la direction à une religieuse de l'ordre de Saint-Joseph, et, dès lors, l'école devint communale. Un poste d'adjointe y a été créé en 1874.

L'école des garçons paraît avoir eu des maîtres sans interruption depuis la date de son ouverture. De 1860 à 1868, il y a eu un poste d'adjoint, moyennant la somme annuelle de deux cents francs que la commune soldait sur son budget. À cette dernière date, le conseil municipal, soit par mesure financière, soit pour toute autre motif, en a demandé et obtenu la suppression. Le nombre des élèves n'ayant jamais atteint le chiffre quatre-vingt, il a été impossible, malgrè les demandes réitérées qui ont été faites, dans ces dernières années, par la municipalité, de le rétablir.

Jusqu'en 1874, époque à laquelle le local scolaire a été définitivement construit, l'instituteur a dû se loger dans des maisons particulières. Aujourd'hui, le logement, quoique un peu exigüe , offre assez d'agrément et de commodité.

La maison de l'école, servant aussi de mairie, est située au centre de la localité, dans le plus beau quartier, a une vingtaine de mètres de l'église. La façade regarde le levant et donne sur la rue principale. La salle d'école occupe la partie nord du rez-de-chaussée ; elle reçoit la lumière de ces deux points par quatre ouvertures dont deux de chaque côté ; mais comme en est pas plafonnée, elle est un peu obscure, en hiver surtout. Cette amélioration exigerait, au plus, une dépense d'une centaine de francs. Au midi se trouve une salle de mêmes dimensions que la commune a louée et qui, au besoin, pourrait être mise au service de l'instituteur.

Sur le devant de la maison se trouve un péristyle à six colonnes en pierre de taille, et ayant quatorze mètres de long sur trois de large où les enfants prennent, à défaut de préau, la récréation lorsqu'il fait mauvais temps.

Derrière la maison se trouve une petite place publique servant de promenade où les élèves peuvent, lorsqu'il fait beau, se livrer à leurs ébats ; mais tout cela ne remplace pas les avantages d'un préau couvert dont la commune devrait s'imposer le sacrifice, soit une dépense de deux-cents francs.

Le premier étage comprend le logement de l'instituteur, situé au midi, et divisé en quatre petites pièces. La salle de la mairie et ses dépendances se trouve au nord sur la salle d'école. Cette partie du local est plafonnée, mais n'a pas de plancher, et par conséquent pas de galetas. Le logement de l'instituteur et, pour ce motif, sans décharge. De notre côté, il est très froid pendant l'hiver est très chaud pendant l'été. La commune aurait là une autre dépense à s'imposer, soit trois-cents francs, et au total six-cents francs.

La maison d'école des filles se trouve aussi sur la rue principale, à une trentaine de mètres environ au midi de celle des garçons. Cette bâtisse, ancienne maison particulière, n'est guère propre aux service actuel ; aussi la municipalité en a-t-elle demandé la reconstruction depuis déjà plusieurs années. Le dossier est entre les mains de l'administration.

Le local actuel se compose de la salle d'école de la titulaire, donnant sur la rue, au rez-de-chaussée, et recevant la lumière par deux ouvertures, du côté du levant. Au nord de cette pièce se trouve, séparés par un corridor, un petit salon et une cuisine, et au couchant, une pièce de décharge.

Sur la salle d'école au premier, et la chambre à coucher des maîtresses et au couchant, se trouve une autre pièce où l'adjointe fait son école. Cette salle reçoit la lumière de l'ouest. Sur la cuisine et le salon est un corps de bâtisse non approprié pour aucun usage.

La disposition de son local est défectueux surtout à cause de l'éloignement des deux classes. Il est en a souhaité, dans l'intérêt du service, que le nouveau plan soit au plus tôt approuvé et mis à exécution. La commune s'imposerait pour deux mille francs sur le montant des dépenses portées au devis.

Au nord de la maison sont la basse-cour et un préau couvert, et au couchant, un jardin assez vaste et de bonne nature.

Les familles comprenant de plus en plus le fruit de l'instruction redoublent d'efforts pour envoyer le plus possible leurs enfants à l'école, aussi ne voit-on plus, parmi les jeunes gens et les jeunes filles, aucun illettré dans la commune. Tous les conscrits et tous les conjoints de l'année dernière ont signé les pièces les concernant.

Les écoles ne sont pas encore dotées d'une bibliothèque scolaire ; mais elles le seront incessamment. L'élan est donné : M. le maire a promis qu'il ne négligerait rien pour aider l'instituteur à atteindre le but désiré.

De la caisse des écoles ni la caisse d'épargne scolaire n'existe pas non plus. Les enfants qui peut disposer de quelque argent prennent eux-mêmes, sur le conseil et les exhortations de leur maître et leurs maîtresses, des livrets à la caisse d'épargne postale.

Le traitement de l'instituteur et de 1300 francs ; ceux de l'institutrice et de son adjointe sont de 700 et 600 francs.

Pour réaliser les améliorations dont il est parlé plus haut, aux locaux scolaires, la commune doit prendre sa charge :

 


1 - pour reconstruction de la maison de l'école des filles :

2 - pour plafonnage de la salle d'école des garçons :

3 - pour création d'une bibliothèque scolaire :

4 - pour construction d'un préau couvert à l'école des garçons :

5 - pour la pose d'un plancher au galetas de la maison :
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Total :

2000 francs

100 francs

100 francs

200 francs

300 francs
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2700 francs.



Monléon-Magnoac, le 4 avril et 1887,

L'instituteur public

Lacassagne.





Notes :

[1] Cet emplacement vient d'être acheté par M. Le docteur Capdeville de Monléon-Magnoac pour y élever une maison d'habitation. Les travaux de démolition et de déblaiement sont en voie d'exécution.

[2] les rendements par hectare sont :
Froment, de 15 à 18 hectolitres.
Pommes-de-terre, de 28 à 35 hectolitres
Maïs 24 à 26 hectolitres
Orge 25 à 29 hectolitres.




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Chacun peut apporter son aide concernant les monographies de 1887 des communes
de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.
© Marie-Pierre MANET









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