Constance,
petite-fille de Pétronille.



(Tome IV - Dictionnaire Jean Larcher - ADHP -)
(1256 - pièce nº169)



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de Marie-Pierre Manet




Descendance de Gaston et de Mate, petite-fille de Pétronille. Nous trouvons, également, dans ce document, des contrats de mariage, des testaments, ainsi que la lettre d'Esquivat, comte de Bigorre, à Simon, comte de Licestre pour se plainte de Gaston, le comte de Foix, qui voulait les priver de leur héritage et de la peur que ce dernier faisait régner.


Gaston et Mate n'eurent que quatre filles :
1 e Constance qui suit.
2 e Marguerite, mariée au Roger Bernard, comte de Foix.
3 e Mate, qui fut femme de Géraud, comte d'Armagnac.
4 e Guillomette, qui épousa Pierre, infant d'Aragon.

Constance fut mariée en 1260 avec Alphonse, aîné de Jacques, premier roi d'Aragon. Il mourut après sans enfant. On proposa, en 1265, ensuite, de la marier avec Henry, frère de Thibaut, roi de Navarre, comte Palatin de Champagne ; il est convenu qu'on consulterait en dit à Constance les vicomtes de Gavamet et de Brulhois, et la terre que Gaston avait nouvellement acquise dans le comté de Bigorre, savoir, Maubourguet, Castelnau, Sauveterre, Auriebat, la Devese et toutes leurs appartenances et la position qu'il avait au château de Roquefort de Marsan. Ce mariage ne réussit pas. Elle fut accordée avec Henry, fils aîné de Richard, comte de Cornouailles, frère d'Henri III, roi d'Angleterre, Richard fut élu roi de Germanie à la fin de 1256.

Le contrat de mariage d'Henry fut passé à Londres, le jour de l'octave de la chandeleur, le 9 février 1266. On parla, cependant, de la marier avec le fils du roi de Castille, et envoya, pour cet effet, en Espagne, Bernard d'Osca, abbé de l'Escaladieu, et Arnauri di Narbonne, mais le Pape ne voulut point accorder les dispenses nécessaires. Cela fit renouer le mariage d'Angleterre et le mercredi après l'octave des Matins d'hivers, dans la ville de Mont de Marsan, en 1268, présent, Thomas d'Ypergrave, chevalier, sénéchal de Gascogne, Pierre, évêque d'Aire, Raymond, évêque de Bigorre, Géraud, évêque de Lescoure, Compaing, évêque d'Oloron, Esquivat, comte de Bigorre, Géraud, comte d'Armagnac, Pierre, vicomte de Tartos, Jean de Greily, Garsie Arnaud de Navailles, Bernard Defourase, et de plusieurs autres chevaliers. Elle était en Angleterre en 1269 et 1270. Son mari fut assassiné par Gui de Montfort, dans l'église de St Laurent de Vitesbe, en 1271.

Mate, femme de Gaston de Béarn, fit testament en 1270 et Constance, sa fille, en 1310.

Géraud de Laur, chevalier, fut envoyé à Orthez par Édouard, roi d'Angleterre, pour saisir les biens de Gaston de Béarn qui refusait de se joindre à lui pour la guerre de Gascogne en 1273.

Les pairs, autrefois, n'étaient assignés que par les pairs, et les barons pour faire de leurs baronnies que devant quatre chevaliers, comme l'on apprend des anciens registres du parlement.

Arnaud de Doaron, chevalier, Raymond de Barsun et Raymond d'Arros, damoiseaux, étaient à Pâques 1286 présents à la disposition de Gaston de Béarn dans la cour plénière, en faveur de la comtesse de Foix.

On voit au trésor de Pau, la donation faite par Constance à Marguerite, sa sœur, en présence de son père, de tout le comté de Bigorre, avec ses dépendances, excepté la terre de Rivière, sous la réserve de l'usufruit. Elle voulut que lorsqu'elle serait rétablie en la possession du comté de Bigorre, elle jouirait, sa vie durant, des lieux de la Réole, de Bayloys, de Vic, d'Isareix, d'Adé, d'Odos, Ivos et de Juilhan, avec toutes leurs rentes, excepté la justice de rang, les droits d'ost et de chevauchée ; et que le comte de Foix rendrait hommage au roi d'Angleterre pour Bigorre ; et sa femme et lui, promettant d'observer le testament de la comtesse Pétronille et ferait décharger, Constance, du serment qu'elle avait fait aux barons, chevaliers et autres habitants de Bigorre. Cela fut fait à Morlas, en Cour plénière, le 6 du mois de mai 1286.

Gaston, par son testament, légua cinquante sols à l'église cathédrale de Tarbes, vingt sols à l'abbaye du monastère de St Sever pour un anniversaire sur les rentes du château et terre de Montaner ; 50 sols à St Pé sur les rentes d'Asso ; 20 sols sur le péage de la castelle ; 10 sols à l'Espital de Petrapectorata, qui est Peccorade, diocèce d'Aire. Il mourut le 26 avril 1290.

Le registre des jacobins de Bordeaux marque les fondations des couvents de la province d'Aquitaine et de Languedoc. Il faut y demander la fondation du couvent de Bagnères.

Lors du mariage de Gui, fils de Simon, comte de Montfort, avec Pétronille, comtesse de Bigorre, Simon fut absolu dans le comté, réservé le château de Lourdes qu'on refusa de lui rendre.

Le vicomte de Castelbon était l'ancien vicomte de Cerdagne.

Roger, comte de Foix, fut père d'Agnès, femme d'Esquivat, comte de Bigorre par son testament : il légua à sa fille, Agnès, 7000 sols melgorrais qu'Esquivat lui devait sous l'obligation et engagement du château de Mauvezin qu'il lui quitte déchargé de cette dette. Philippe, sœur d'Agnès, fut femme d'Arnaud d'Espagne, vicomte de Conterans ; Sibille, fille de Roger de Commenge, son autre sœur épousa Poneri Villemour de Narbonne ; Esclarmonde fut mariée avec Jacques d'Aragon, roi de Majorque ; et, toutes quatre étaient filles de Brunisende, fille de Raimond Folch, vicomte de Cardone.

La ville de Mont de Marsan était assiégée au 25 juillet 1295 par le comte de Valois et par Raoul de Clermont de Nasse, connétable de France.

St Sever fut pris par les anglais en 1296, repris par les français qui en furent chassés par les anglais dans la même année.

Mathe, fille de Roger-Bernard, comte de Foix, et de Marguerite de Béarn, fut mariée vers 1300 avec Bernard, comte d'Astarac.

Esquivat, comte de Bigorre, écrivit au commencement de 1256, à Simon, comte de licestre, Soryle, nom d'Arnaud, évêque de Tarbes, d'Esquivat, comte de Bigorre, de Jordain, son frère, neveu de Simon de la cour de Bigorre et des bourgeois de Tarbes qui représentent, que Gaston de Béarn ne voulant se déporter de sa persécution accoutumée, tâchait par toutes voies de priver ces comtes de leur héritage et de ruiner à guerre ouverte les bourgeois de Tarbes et les gentilshommes et bourgades de leur partie ; qu'il avait pris la ville de Castelnau de Rivière, contraint tout ce quartier de lui rendre hommage et présentait d'assiéger Esquivat et Jordain avec les gens de guerre, que lui menait le fils du roi d'Aragon et avec le secours de Géraud, comte d'Armagnac et d'autres barons et cavaliers de gascogne qui favorisaient la porte de Gaston, le comte de Foix, l'était aussi déclaré ouvertement pour lui. Des osts qu'ils étaient tellement réduites à l'étroit par les troupes de Gaston, qu'ils n'osaient sortir des châteaux où ils s'étaient retirés, quoi qu'ils fussent prêts de lui faire raison par le jugement des cours de Bigorre et de Béarn pour avoir la paix sans aucun délais, ou bien par devant le sénéchal de Gascogne ou le roi d'Angleterre, ou même par devant le roi de France ou le comte de Toulouse par forme de compromis ou de jugement, mais que la confiance qu'il avait en ses forces le portait à refuser toutes ces ouvertures. C'est pourquoi, ne pouvant résister à ces efforts, le suppliait, le vicomte Simon, qui était leur unique refuge après Dieu, de leur donner secours en cette extrémité où ils se trouvent réduits, et leur témoigner les efforts de la bonne volonté qu'il leur a portée depuis leur tendre jeunesse ; autrement, ils seront contraints de quitter la Gascogne ; et d'autant que le comte Simon serait obligé de faire de grands frais pour la levée des troupes, ils lui délivreront le comté de Bigorre avec l'avis de l'évêque et de la cour du pays, ou la terre de Chabanois pour la posséder jusqu'à ce qu'il serait entièrement remboursé de ses frais à sa discrétion.

Nota : Cette lettre est dans les "Chartres de France" et publiée en latin par Mr Galland en son traité de France, aux pages 154 et 155.




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© Marie-Pierre MANET





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