L'étranger :
Chez les anciens peuples, l'étranger est vu avec méfiance et défaveur. Au Moyen-Âge, ils sont appelés "aubains" ou "forain". En Bigorre, la condition d'étranger est vraiment dure. Dans les statuts de Luz : "Quiconque aura donné l'hospitalité ou loué à un étranger sans le consentement du peuple, était puni d'une amende de 2 écus, de la valeur de 27 sous tournois." L'étranger ne pouvait vendre que les jours de fête." " A Bagnères, si un étranger tuait un habitant de la ville, il pouvait être tué par le premier voisin venu, s'il osait paraître en aucun temps dans les limites du territoire.
L'habitant :
L'habitant n'était plus l'étranger, ce n'était pas encore le voisin ; il ne participait pas encore aux honneurs de la cité et n'avait pas voix dans les assemblés. "L'étranger accueilli dans une commune, après avoir été dans un certain temps admis au nombre des habitants, pouvait jouir des avantages attribués au voisin. Il était souvent nécessaire d'attirer les populations dans les bourgs dévastés par la guerre ou dans les villages nouveaux que l'on bâtissait sous le nom de bastides. A Lourdes, pour bénéficier de la protection des voisins, il fallait avoir résidé pendant un an et un jour et ainsi l'habitant pouvait devenir voisin.
Le voisin :
En Bigorre, le droit de voisinage était le "droit de cité". " Seuls les voisins traitaient, discutaient, administraient en assemblée publique, les affaires de la communauté" ; seuls jouissaient de coupes de bois sur les biens communaux. Le titre de voisin se transmettait comme "un droit de sang". Il était transmis à l'héritier le plus proche en ligne directe ou collatérale. " L'étranger devenu voisin par son mariage avec l'héritière d'un voisin conservait son titre même après un remariage. En Bigorre, au Moyen-Âge, le privilège de voisinage était accordé à condition d'être établi dans une ville depuis un an et un jour et de vouloir y demeurer définitivement.
Le vésiau :
La réunion des voisins formait la bésiau ou vésiau, communauté des habitants. Ces réunions servaient à traiter des affaires de la communauté. Elles se faisaient soit devant l'église, soit sur la place publique, soit au pied d'un chêne. Celui qui était absent sans excuse devait payer une amende. La convocation de tous les voisins laissa progressivement place aux chefs de famille pour en arriver à modifier profondément les anciens usages pour cause de tumulte au point de tout supprimer. A Saint Savin, seuls quelques délégués de la population avaient droit de représentation dans les réunions.
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