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L'origine bigourdane
d'Astrid de Suède, reine des Belges.
( 1905-1935 )
.



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de Marie-Pierre Manet


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[Arbre généalogique de la reine Astrid]


Voici ce qu'écrit le journal " Le Semeur " le 03/09/1935 à son sujet :

Les origines bigourdanes de la reine Astrid :

Je dis bien bigourdanes et non pas seulement béarnaises. Tout le monde sait, en effet, que Bernadotte, arrière-grand-père du prince Charles, frère du roi actuel de Suède et père de la reine Astrid, était d'origine paloise. On sait moins que la grand'mère de Bernadotte était bigourdane. C'est, ce que vient de me conter sur demande, un lavedanais, distingué professeur, dont je savais les connaissances exactes et précises sur l'histoire de son pays.

Il y avait à Sireix, petit village d'Azun, une famille nommée Dabadie. L'une des filles, par suite d'un dissentiment avec un de ses frères, alla se placer servante dans une auberge de Nestalas, bourg appelé plus communément aujourd'hui Pierrefitte.

Vint à passer un jeune touriste palois, M. Saint-Jean, officier ministériel. Les deux jeunes gens se plurent et convolèrent en justes noces. Une de leurs filles épousa un certain Henri Bernadotte, officier de santé ; ce furent les parents de Jules-Jean-Baptiste Bernadotte, le futur roi de Suède, fondateur de la dynastie actuellement régnante.

Les liens de parenté bigourdane avec la famille Bernadotte sont si réels qu'il existe encore, dans le pays, une dame bénéficiaire d'une pension que lui fut octoyer son royal cousin le roi Gustave. Les descendants de Marie Dabadie existent à Sireix à la maison Sepet.

De passage à Lourdes, le roi Gustave, à moins que ce fut son père Oscar II, réunit dans cette ville quelques-uns de ses parents de Béarn et de Bigorre, il y a de cela quelques années.



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Mon obligeant interlocuteur m'a encore raconté l'anecdocte suivante qui prouve à quel point le vieux roi Bernadotte avait gardé, à Stockholm, la nostalgie des Pyrénées.

C'était en 1890, un maçon nommé Stoupe, âgé d'environ 70 ans, (j'en avais douze) travaillait au collège de Garaison. On vint à parler de Bernadotte (mort en 1844).

- Mais je l'ai connu, fit le maçon, en prenant une prise de tabac.

- Comment ça ! Racontez !

- Voilà ! J'étais sopramo dans la troupe des Chanteurs Montagnards de Roland. Nous sommes allés deux fois à Stockholm. La dernière fois, le roi s'entretint longuement avec nous.

Au moment du départ, le roi nous demanda si nous rentrions directement au pays.

- Oui, nous reprenons la route des Pyrénées.

A ce mot de Pyrénées, le visage du vieux Béarnais (il avait 80 ans et mourut l'année suivante) s'assombrit et des larmes roulèrent sur ses joues.

Le maçon raconta que Bernadotte fut généreux pour la troupe et qu'il avait d'ailleurs la réputation de l'être avec ses sujets.

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Madame Rémusat raconte, dans ses " Mémoires " que, s'entretenant un jour avec l'empereur du sort de certain de ses maréchaux, Napoléon déclara :

- C'est Bernadotte parmi mes généraux devenus princes qui a le plus de chances de durer... parce qu'on ne lui reprochera pas d'être roi par moi.

- Mais il a chèrement acheté son trône fit remarquer Mme Rémusat... Sa conversion au protestantisme...

Napoléon resta un instant pensif puis déclara :

- C'est vrai ! A ce prix-là je n'aurais pas accepté.

Peut-être y avait-il dans les larmes versées par le vieux roi plus qu'un signe d'attachement à son pays natal ; le souvenir de sa première religion...

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Serait-il permis, à l'occasion du deuil actuel, particulièrement pénible, de parler de la conversion de la reine Astrid du protestantisme au catholicisme ?

Ce changement ne peut-être considéré comme le pendant du geste de l'aïeul. Il est de plus haute qualité.
Le " Temps " a dit, ces jours-ci, qu'elle avait adjuré " par raison d'État ".

Cette appréciation risquerait d'être injurieuse pour la sincérité de la royale défunte qui était aussi loyale que simple et bonne. Ce ne fut pas par ambition ou nécessité, mais bien volontairement, après une longue et sérieuse étude, que la reine Astrid adjura le protestantisme. La Vérité recherchée loyalement n'aurait-elle donc aucun attrait par elle-même ? Le cas de la reine Astrid est celui de nombreux et illustres convertis. Elle n'avait pas eu l'occasion, en son milieu luthérien, de connaître la religion catholique. Mieux placée, par la suite, elle a pu, en connaissance de cause, choisir ; elle a choisi librement et très sincèrement.

Parler de la raison d'État, c'est singulièrement réduire le libre arbitre ainsi que l'action de la Vérité.

Relevons, à cette occasion, l'attitude d'un autre journal, de la " Dépêche ", par hasard ! Après avoir longuement parlé de l'attachement de la jeune princesse à la religion de son pays d'origine, après avoir dit que le mariage religieux luthérien avait eu lieu à Stockholm après le mariage civil, précédent ainsi de quatre jours le mariage à Sainte-Gudude de Bruxelles, la " Dépêche " ne laisse pas soupçonner que la reine Astrid adjura par la suite le protestantisme.

On fait de l'information comme on peut... sans tenir compte des faits quand les faits ne sont pas aussi agréables qu'on le voudrait.

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Nous lisons dans le " Patriote des Basses-Pyrénées " :

La veille du tragique accident de Lucerne, nous admirions, dans l'atelier du peintre palois René-Marie Castaing, un portrait en pied du maréchal, que le maître est en train d'exécuter pour le Musée Bernadotte dont notre ville sera prochainement dotée.

Le lendemain, en voyant dans les journaux le portrait de l'infortunée souveraine, nous étions frappé par la ressemblance avec son illustre aïeul. Ce n'était pas une illusion. Quelques instants, ouvrant le journal " Le Temps ", nous y trouvions les lignes suivantes dans une biographie de le reine défunte, par M. Georges-A Setry :

" La maternité l'avait encore embellie. Elle rappelait le portrait de son arrière-grand-père, fondateur de la dynastie de Suède, le sous-lieutenant Bernadotte, de la 42e brigade du Vendômois, qui se trouve, en uniforme rouge et en perruque blanche, dans la salle des maréchaux de l'Empire de Versailles. "

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En Bigorre, nous n'avons pas de comparaison à établir entre la gracieuse reine Astrid et sa lointaine aïeule Marie Dabadie, de Sireix, pour la raison que le portrait de cette ancêtre serait difficile à trouver.

Voici la généalogie de la reine Astrid dont Bernadotte n'est pas l'arrière grand-père mais le bis-aïeul :

Reine Astrid, fille du prince Charles (frère du roi Gustave V), fils d'Oscar II, fils d'Oscar I er, fils du roi Jean-Baptiste Bernadotte, fils de Henri Bernadotte et demoiselle Saint-Jean, fille de Marie Dabadie, de Sireix.

J. M.



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© Marie-Pierre MANET







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