Après la mort du Charles II,
duc de Lorraine.




(Archives départementales des hautes-pyrénées.)




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de Marie-Pierre Manet





(Extrait du Lieutenant Grasset)


Le repos de Barbazan ne fut pas de longue durée : la guerre entre le Roi de France et le Duc de Bourgogne n'était que momentanément suspendue, à cause de l'épuisement général et sans qu'aucun traité eut été signé : une circonstance imprévue la fit recommencer.

Le 25 janvier 1431, le duc de lorraine, Charles II vint à mourir ne laissant que trois filles ; les deux aînées avaient renoncé à leurs droits sur la couronne ducale, mais la cadette, Isabelle, avait épousé René d'Anjou, duc de Bar, fils puîné de Louis III, roi de Sicile, et ce prince réclama l'héritage de son beau-père. S'il pouvait réunir les duchés de Lorraine et de Bar,

il devenait sans contredit l'un des princes des plus puissants de France.

Mais, le Comte de Vaudemont, neveu du duc défunt, comme étant le fils de son frère Ferry, éleva aussi des prétentions à cet héritage, disant que la Lorraine était un fief masculin, régi par "la loi salique" et :

" Qui ne tombait pas en quenouille ".

Les deux prétendants eurent, tout d'abord, recours aux armes, mais voyant l'extrême misère des campagnes, ils résolurent de soumettre leurs droits à un arbitrage. Un concile fut réuni à Bâle, qui légitima la candidature de René d'Anjou. Les états de Lorraine se réunirent alors à Nancy et se déclarèrent pour ce prince, ainsi que l'empereur Sigismond, suzerain du duché. Fort de ces approbation, René d'Anjou somma le Comte de Vaudemont de lui rendre hommage pour les fiefs dont il était suzerain dans le duché de Lorraine. Le Comte refusa ; non seulement de rendre l'hommage demandé, mais encore de reconnaître les conclusions du concile de Bâle, et il appela à son aide le Duc de Bourgogne. Ce dernier qui connaissait l'attachement de René d'Anjou pour le Roi de France, se hâta d'intervenir afin d'empêcher la formation à côté de la Bourgogne d'un duché puissant et hostile.

Or, René d'Anjou avait servi vaillamment dans les armées de Charles VII et son attitude avait même grandement facilité la conquête de la Champagne par les Français ; de plus, il avait assisté à Reims au sacre du Roi de France, ce dernier ne pu donc lui refuser l'appui qu'il lui demanda et il chargea Barbazan, lieutenant général dans les provinces de Champagne et de Brie, de marcher avec un corps de troupes au secours de son allié.

Barbazan vint avec 400 gascons, et grâce à cet appoint, l'armée de René d'Anjou atteignit le chiffre respectable pour l'époque de 6.000 combattants, tant français que lorrains et allemands, presque tous cavaliers. Barbazan était Maréchal de l'armée et Monstrelet dit qu'il en avait le commandement effectif :

" Et cy estoit avec eux ce gentil et renommé chevalier,
le seigneur de Barbazan au plaisir et induction duquel,
ou au moins en la plus grande partie,
le duc de Bar conduisait son armée et exercite,
pour ce qu'il étoit expert,
subtil et renommé en fait de guerre
. "


Extrait écrit par
le lieutenant Grasset,
le 27 octobre 1905.



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© Marie-Pierre MANET






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