L'hiver 1932-1933 , connut de très importantes chutes de neige. Pendant plus d'un mois, une couche très épaisse recouvrit toute la région. Les brebis insuffisamment nourries mouraient en grand nombre ; pour se débarrasser des cadavres, on les traînait difficilement jusqu'à un ravin situé non loin de l'église de Houeydets.Au bout d'un certain temps, les chiens aboyèrent furieusement toutes les nuits et dans les maisons isolées on put voir la neige piétinée autour des bergeries.
Vint le dégel. Les bergers sortirent leur moutons et certains d'entre eux aperçurent une énorme bête" qui marchait comme un loup" et qui se dirigeait vers le ravin cité plus haut.
Les beaux jours revenus, une vieille mendiante, originaire de Bégole : Marie CIEUTAT, dite "la MARIOLLE" (environ 75 ans) reprit ses habitudes. Elle faisait du porte à porte et couchait auprès d'un lavoir qui était couvert d'un toit.
Un matin, un journalier (Jules MARMOUGET) en se rendant à son travail, trouva le cadavre de cette femme au milieu du chemin à quelques distances du lavoir. Un bras et une partie de la cage thoracique étaient dévorés. Les gendarmes relevèrent les empreintes qui se voyaient autour du corps et les comparèrent avec celle du plus gros chien du village mais en vain. Elles étaient beaucoup plus importantes.
Les restes de "la MARIOLE" furent inhumés dans le cimetière de Houeydets le 25 Novembre 1932.
Le meunier "Rétantiche" (LARAN) avait l'habitude de monter au village plusieurs soirs par semaine pour faire sa partie de cartes au café. Pour rentrer chez lui, il devait passer près du ravin. Lorsque vers minuit ou une heure du matin, il entendit un hurlement s'élever du ravin, il eut la frayeur de sa vie et fit demi-tour, demandant asile pour la fin de la nuit dans une maison du village (Virelaude-Hilhougrops). Le lendemain une battue fut organisée. Tous les chasseurs vinrent avec leurs fusils et l'on vit un brave homme qui n'avait pas le moindre tromblon chez lui armé... d'une fourche.
L'animal fut tué par Monsieur Henri REULET, maire de Houeydets et Monsieur Louis CLARENS. C'était un vieux loup probablement chassé des Pyrénées par cet hiver particulièrement rigoureux. Sa dépouille resta longtemps chez REULET. Certaines personnes avaient entendu des cris dans la nuit de Novembre mais qui eût cru à un tel drame ?
[Plan du site passion-bigorrehp.org]
[Page 1][Page 2][Page 3][Page 5][Page 6][Page 7]
[Faits divers]
[Sommaire]
Chacun peut apporter son aide concernant les loups
de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.
Entraide apportée par :
- Mme Delas Marthe.© Marie-Pierre MANET