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L'origine du nom Bigorre
et ses limites géographiques



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de Marie-Pierre Manet




1. Origine du nom.

La Bigorre (à laquelle on assimile improprement le département des Hautes-Pyrénées, car elle ne représente qu'environ 70 % de son territoire, essentiellement la partie ouest) doit son nom au peuple des Bigerri (selon Pline) ou Bigerrones qui habitait Tarbes et sa région à l'époque de la conquête romaine. Les Bigerri avaient dans leur cité un petit château fort que les notices de l'Empire désignaient sous le nom de Bigorre ("Turba ubi castrum Bigorra").

Le chef-lieu de la civitas Bigorra serait, selon certains auteurs, situé à Cieutat (25 kilomètres sud-est de Tarbes), autrefois Cieutat de Navarest, à proximité d'une voie romaine qui parcourait le piémont d'est en ouest. Après la ruine de Cieutat par les Vandales (vers l'an 407), le siège épiscopal aurait été transféré à Tarbes. (St Faust, premier évêque de Tarbes, vers 483).


Limites géographiques.

Elles sont aussi décrites par l'historien Guillaume Mauran en :

"Sa plus grande étendue est depuis le lieu de la Réole (1) jusques à l'hopital de Gavarnie, sur le sommet des montagnes, et dans cet intervalle sa longueur est de 14 lieues. La largeur peut-être prise de Montastruc (2) jusqu'au lieu de Luquet (3) contenant six grandes lieues. Ailleurs, elle est plus serrée, principalement du côté du septentrion où à peine se trouve qu'elle aye deux lieues de large. Ses limites sont du côté d'orient : la vallée d'Aure, le vicomté de Nébouzan, la terre de Rivière Verdun et le comté de Pardiac ; du midi, elle tient aux montagnes d'Aragon ; d'occident, à la province de Béarn et, de septentrion, à la terre de Rivière Basse".

(1) Larreule, canton de Maubourguet.
(2) Canton de Galan.
(3) Canton d'Ossun, dans l'une des deux enclaves.

Lors de la création du département des Hautes-Pyrénées, à l'instigation du conventionnel tarbais Bertrand Barrère, les terres riveraines décrites ci-dessus furent englobées pour parvenir (ou presque) à la superficie exigée pour la constitution d'une unité administrative.

Il est inutile de citer Barrère :

Notice pour la constitution d'un département (21.12.1789).

"Si ce pays, le Bigorre, est trop petit pour former un département, il convient de l'agrandir. Mais il serait très inique de n'en faire que des districts dépendant d'une ville étrangère ; ce serait un meurtre politique que de faire de Tarbes le misérable chef-lieu d'un district".

Et ailleurs, attaquant le Béarn,

"Les deux nations sont encore plus séparées par les mœurs, et par une sorte d'antipathie qui rendrait à jamais orageuse toute liaison entre eux, et surtout une liaison de dépendance. Ces deux pays sont soumis à des lois très différentes : le Béarn est régi par ses coutûmes, la Bigorre en partie par des coutûmes très différentes, en grande partie par le droit romain."

La Bigorre représente toute la partie est du département actuel (y compris les deux enclaves soit 5 communes), jusqu'à la hauteur de Maubourguet, au pays de Rivière-Basse (Castelnau). Sa limite nord exclut St Sever de Rustan, en pays d'Astarac et de Rivière Verdun (Trie) ainsi que le Magnoac (l'actuel canton de Castelnau-Magnoac). Sa limite est s'étend, du nord au sud, selon une ligne incurvée (au centre, le viguerie de Mauvezin, en Nébouzan) d'Estampures à Gèdre, et les parties sud et sud-est appartiennent au Comminges (en partie, la capitale demeurant St Gaudens en Haute-Garonne), de nouveau aux Quatre Vallées (Pays d'Aure de Barousse), enfin la vallée du Louron, relevant de l'Astarac. Au sud, sur la chaîne pyrénéenne, seules les communes de Gèdre et Gavarnie dans leurs limites frontalières.




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Chacun peut apporter son aide concernant la Bigorre
devenue Hautes-Pyrénées
département 65.

Entraide apporté par :
- M. Michel Sauvée.

© Marie-Pierre MANET





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