de Marie-Pierre Manet |
" Il a su associer la bravoure à l'attitude décisionnelle d'urgence quelles que soient les circonstances sans exclure la réflexion logique, le sens éthique et la compassion naturelle ". Le concept des " ambulances volantes " de Larrey doit être considéré comme précurseur du SAMU.
Né à Baudéan en 1766, Larrey orphelin à 13 ans fut élevé par son oncle Alexis, chirurgien en chef de l'hôpital de Toulouse et fondateur du premier hôpital militaire de ladite ville. Après sept années d'études, couronnées par une thèse sur la " carie des os " et une initiation aux activités maçonniques, il partit pour Paris étudier la médecine sous la direction de Desault à l'Hôtel-Dieu. Peu attiré par la médecine civile il embrassa la carrière de chirurgien militaire dans la marine royale sur la " Vigilante " en mer d'Irlande, puis chirurgien interne aux Invalides. En 1792 chirurgien aide major à l'armée du Rhin, sur les champs de bataille d'Espagne, de Russie d'Egypte et de Syrie, créa le système des " ambulances volantes ". Bon chirurgien, il était capable en une journée d'amputer pas moins de 700 blessés, sans anesthésie, sans antibiotique et en moins de deux minutes pour un membre. Admiré pour son humanité, Larrey soignait sans distinction les soldats et les officiers, les français et les ennemis. Nommé chirurgien en chef lors de l'expédition de Corse (1794), puis professeur à l'École de médecine du Val de Grâce (1796), Larrey se fit remarquer par Bonaparte pendant la campagne d'Egypte, d'où son surnom de " providence du soldat ". Devenu son ami il le suivit dans toutes les campagnes. Chirurgien en chef de la Garde des consuls (1802), Inspecteur général du service de santé des armées et chirurgien en chef de la garde impériale (1805), Larrey reçut une des premières croix d'officier de la Légion d'honneur des mains du premier Consul. Nommé baron d'Empire (1809), à la bataille de Wagram, inspecteur général du service de santé militaire (1810) Larrey fit toute les campagnes du premier empire. Blessé à Waterloo, prisonnier des prussiens, Wellington l'ayant aperçu murmura, levant son bicorne " je salue l'honneur qui passe ". Reconnu par Von Blücher pour avoir soigné son fils, il fut invité à la table du général prussien puis accompagné jusqu'à Louvain. Tenu à l'écart par la Restauration pour ses sentiments connus pour Napoléon, il fut nommé par Louis XVIII chirurgien en chef de la garde royale de l'hôpital du Gros Caillou des Invalides, et élu membre de l'Institut (1829). En 1842 il sollicita une inspection médicale en Algérie, tomba malade et huit jours plus tard de retour en France mourut à Lyon le 25 juillet. Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise le 6 août. Soult, ministre de la Guerre lui refusa les obsèques nationales et les Invalides.
Marié à Marie-Élisabeth Leroult de Laville (1794) appréciée pour " sa grâce et son talent de peintre ", de cette union naquirent deux enfants Isaure (1798) et Félix-Hippolyte (1808) médecin militaire.
Le 15 décembre 1992, ses restes furent transférés à la chapelle funéraire des Invalides, et une petite urne contenant un fragment d'intestin à la bibliothèque de l'Académie Nationale de Médecine.
11, Rue Dominique Larrey 65710 BEAUDÉAN Tél : 05.62.91.68.96 |
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