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Des jeux et divertissements
dans le droit ancien des pyrénées.
Comté de Bigorre
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Ouvrages en vente
de Marie-Pierre Manet






Jeux et divertissements issus d'institutions et d'activités humaines aux travers de pratiques religieuses et de mythes divers se veulent à l'origine de toute culture " homos ludens ". Soulignons que beaucoup sont des manifestations d'influence de la vie politique économique et religieuse. S'ensuivent les passe-temps " ballades " et " soulas " en Comté de Bigorre.

En Bigorre, les montagnards après avoir passé toute la semaine en haute montagne éprouvaient plaisirs et empressement à se réunir les dimanches et jours de fêtes pour se livrer à des amusements populaires tout particulièrement dans la vallée de Luz : les " ballades ".

Dans les grands jours, une tête de cheval de bois, de facture ancienne religieusement conservée, était exhibée pour donner représentation de l'enlèvement d'une princesse par un roi maure, et sa délivrance par un chevalier des Pyrénées.

Nous retrouvons dans les statuts de Luz trace des amusements publics, certains jeux étaient défendus lors des nuits de Noël et de la Circoncision. Le jeu de la paume se jouait sur la place publique mais uniquement par des " gens de condition élevée " : " Règlements sur les passe-temps publics nommés soulas ".

L'an 1611 et le " neuvième jour du mois de février, dans la maison commune de la ville de Luz, les consuls et habitants de ladite ville, y étant assemblés au son de la cloche, ont ordonné que, lorsqu'il y aura des assemblées nommées soulas, pour donner plaisir au peuple, dans la dite ville de Luz, les mignons ou jeunes gens qui s'occuperont à donner tel plaisir et passe-temps, observeront le règlement sur ce fait en l'an 1552, duquel l’article a été trouvé dans aucun lieu, contenant : Que depuis que ledit soulas aura été fondé, aucun autre personnage qui ne soit de la compagnie dudit soulas ne pourra intervenir, ni faire mascarade pendant que ledit soulas durera. Et ceux qui voudront être reçus à la compagnie du soulas jureront d'être fidèles et de s'abstenir de tout mal. Que si quelqu'un s'essayait de troubler le soulas en venant masqué, et se mêlant avec ceux du soulas, ou faisant quelque autre effort de se fourrer dans le soulas, tandis que sera continué, tels ou tels perturbateurs seront congédiés de la compagnie dudit soulas, et, s'ils n'obéissent à se retirer promptement, pour éviter scandale et autres considérations ".

Plusieurs ordonnances des rois Saint-Louis 1254, Charles V 1369 et le quatrième concile du Latran convoqué par le Pape Innocent III en 1215, interdisaient la pratique des jeux de hasard dans tout le royaume, les contrevenants s'exposaient à une amende de 40 sous. Les évêques devaient veiller à la réforme des mœurs des diocésains. Le comté de Bigorre admettait cette règle sauf cas exceptionnels.

Par acte du 25 janvier 1560, en l'étude de Me Ramon-Jean Nogués, notaire royal de Luz, le dit acte stipulait que les jeux de cartes et dés étaient interdits aux enfants de famille, valets et autres, et ordonnait que ceux qui les verraient jouer seraient tenus d'en avertir les pères, mères, maîtres et maîtresses à défaut de fortes peines. Les statuts de Luz interdisaient aux taverniers de tenir jeux dans leurs maisons pendant le carême et les jours de fêtes.

De par son article 43 " il a été défendu aux taverniers de la ville de Luz de permettre que les prêtres jouent au jeu de cartes, palet ou précète, aux dés, à la rafle, ni autres jeux, en aucun temps, dans les tavernes, et qu'aucun habitant en ladite ville ne joue avec les prêtres dans lesdites tavernes, si ce n'est que soient gens d'apparence, tels reconnus par les consuls, sous la peine susdite de 10 sous ".



Guy DALBERNY



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© Marie-Pierre MANET







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