de Marie-Pierre Manet |
Le Duc de Bourgogne venait de traiter avec les Anglais et s'apprêtait à profiter des embarras du gouvernement pour tenter un coup de main sur Paris.Charles VI effayé, envoya le Comte d'Armagnac contre le Duc de Bourgogne. C'était d'un seul coup la réalisation de tous les rêves de ce prince ambitieux qui ne marchanda pas longtemps ses services et se dirigea tout de suite sur Paris avec la même armée qui lui avait servi à triompher le Comte de Foix. Il y entrait le 25 décembre 1415, deux mois, jour pour jour, après le désastre d'Azincourt avant que les Anglais n'eussent rien fait pour profiter de leur victoire, et que le Duc de Bourgogne eut osé prendre une décision qui, exécutée avec un peu d'énergie, lui eût certainement ouvert les portes de la capitale.
Devant une pareille inertie, le triomphe définitif de Bernard d'Armagnac ne paraissait pas douteux, étant donné sa valeur et son activité ; il trouva cependant le moyen de compromettre ces résultats par son administration. Dur et inflexible, il commit sous prétexte de justice, tout autant d'atrocités que son rival ; les exécutions se multiplièrent, si bien que peu à peu les haines s'amassèrent et grandirent contre le nouveau tyran. Pendant ce temps, le Duc de Bourgogne campait avec son armée aux portes de l'Ile de France, prêt à profiter du mécontentement général.
Le comte d'Armagnac jeta des garnisons dans Senlis, St Denis, St Cloud, tandis que Barbazan tenait la campagne avec 600 hommes d'armes et assurait la tranquillité de l'extérieur.
Extrait écrit par
le lieutenant Grasset,
le 27 octobre 1905.
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