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Les cagots à Campan
et Bagnères-de-Bigorre



Sceau
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comombe


On compte cent familles de cagots (1).

A Campan, Sur la rive droite de l'Adour, dans un quartier du bourg connu sous le nom de dela r'ayga (de l'autre côté de l'eau), subsistent quelques masures misérables dont l'une porte le millésisme de 1635. Le rustique pont de pierre qu'emprunte la vieille route de la Bouche, reliant Campan à Asté porte la dénomination de quartier et pont des cagots.

L'église campanoise atteste la présence de ces infortunés. On voit au fond de la nef, sous la tour du clocher le réduit étroit qui leur était assignés. Le bénitier de pierre qui leur était assigné était stigmatisé de la patte d'oie ( selon les uns de la feuille de figuier).

Les cagots n'avaient pas le droit de boire à la fontaine publique. Ils devaient sous peine du fouet ou de l'exil puiser l'eau à leur propre source Hount de cagots.

Les cagots devaient vivre isolés, séparés des villes et des villages par une eau courante, un torrent, un ruisseau et étaient relegués sur un sol infertile, parfois même insalubre.

Ils n'avaient pas le droit d'être ensevelis au cimetière Saint Vincent ni à celui du couvent des dominicains. Ils étaient donc enterrés à l'église Saint Blaise selon la coutume.

Leur nécropole était près de la chapelle Saint Blaise qui disparut vers 1740. Il ne resta que la fontaine ancienne au sud ouest de la rue Saint Blaise en contre bas de la rue.

La fontaine Saint Blaise fut remplacée, le 9 août 1905 par un petit monument en pierre confectionné par la marbrerie Rivière voisine. Les bouches d'eau sont à une hauteur d'environ un mètre au dessus du niveau de la rue.

Ils étaient charpentiers, scieurs de bois et couvreurs. Il leur était interdit de toucher aux denrées du marché. Le nombre de leur bestiaux était limité. Ils recevaient la bastonnade s'ils se mêlaient aux autres hommes. Il leur était interdit de marcher non chaussé. Ils ne pouvaient sortir sans la claquette à la main pour avertir les gens de leur propre passage. Le témoignage de cinq cagots comptait autant qu'une personne ordinaire.

Il fallut attendre la révolution française de 1789 pour que les cagots entrent dans le droit commun.

Plusieurs cagots restèrent pauvres et achevèrent sous les haillons les obscures destinées de leur race. Certains embrassèrent le commerce de l'argent par leur habileté et leur intelligence, ils devinrent la tige des plus riches familles bourgeoises de la contrée.

Vers 1888, on trouva formant l'angle nord-ouest de la rue Saint Blaise avec la rue des vergers, des ossements humains provenant du cimetière des cagots.


Il y avait deux cimetières :
- Le cimetière des angles au quartier de la côte.
- Le cimetière des non catholiques : une haie séparée les catholiques des protestants.




Notes :
1- Documentation - archives municipales de Bagnères-de-Bigorre
Monsieur Cazenave - ancien archiviste 1948.



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département 65.

© Marie-Pierre MANET








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