de Marie-Pierre Manet |
De 1346 à 1353 la peste noire (1) frappe la Bigorre. Elle fait 23 millions de victimes en Europe et 25 millions en Asie.
En 1348, Luz-Saint-Sauveur perd, en 1348, les trois-quart de ses habitants.
Témoignages :
1er témoin : L'hiver 1587 qui précéda immédiatement celui de la contagion fut si rude que l'Adour se glaça, au point que les hommes et les bêtes y passaient dessus sans courir aucun risque. On fut obligé de rompre la glace près des moulins afin de pouvoir moudre et ailleurs pour abreuver le bétail. On dû remettre la pain au four pour le dégeler ; ceux qui ne pouvaient user de cette faculté durent le couper avec la cognée.
2 ème témoin : Il plut si fort pendant quelques jours que la rivière s'éleva au dessus du pont et entra dans toutes les maisons de la ville.
3 ème témoin : La veille de Pâques, il tomba une si grande quantité de neige qu'on eut de la peine à entrer ou sortir ou marcher dans les rues.
4 ème témoin : La veille de la Saint Jean, il tomba à Bagnères et aux environs une grêle si grosse et si abondante que les oiseaux en furent tués, les toits des maisons brisés, les arbres arachés, les branches coupées.
5 ème témoin : Quelques temps avant la contagion, les truites abandonnèrent la rivière de l'Adour pour se jeter dans les canaux, en si grande quantité qu'on en prit beaucoup et de très considérables ce qui n'était jamais plus arrivé.
6 ème témoin : Quelques jours avant, les chiens et les chats se mirent à hurler jour et nuit, de manière si étrange que les habitants en furent surpris et ne savaient que penser.
7 ème témoin : La contagion s'introduisit avec tant de fureur que tout le monde en fut épouvanté. Les plus aisés des habitants prirent la fuite, les misérables en furent généralement les victimes puisque les 5/6 périrent.
8 ème témoin : Un an plus tard, même après fait purifier l'air, les habitants qui reviennent subissent la même sort que les premiers.
La peste cessa lorsque la ville fit le vœu d'aller en procession à la chapelle de Notre Dame de Médous. La procession dura 9 jours et la peste cessa.
9 ème témoin : Liloye avait averti la ville de Bagnères après l'apparition de la Vierge Marie qui l'avait chargé de prévenir les habitants.
Entre 1628 - 1629, interdiction aux habitants de Cieutat qui recevaient des personnes de la région toulousaines de venir au marché de Bagnères.
En 1631, l'épidémie s'accentue vers Toulouse.
En 1632, la contagion atteint Tournay. Un cas fut suivi de mort à Pouzac.
En 1653, la peste ressaivit. Les comptes du trésor municipal font état de la somme de 1.000 livres pour désinfecter les maisons, au sieur Thomas de Gordan, maˆtre désinfecteur des maisons.
Les marchés sont interrompus.
La municipalité emprunte du blé, de l'orge et du seigle.
Les assemblés communales se tiennent aux Vignaux. L'hôpital est encombré et les malades sont placés au Pont d'Arras. Au dessus du Rochers de la Teyrie, quartier Castèves, On construit des barraques de planches pour les malades.
Le quartier le plus atteint par la peste sera celui du Pouey. Les morts seront enterrés au cimetière de l'Hôpital.
La maladie venue de Beaudéan s'étendit vers Asté et Campan. En 1654, la peste apparaît à Lesponne puis à Tarbes et ensuite s'étend aux localités voisines.
Ensuite la vallée d'Aure est atteinte. A Cadéac, en 1653, 240 habitants meurent. La peste refait encore son apparition en mars 1654, en septembre 1654 et fin janvier 1655.
Notes :
1- Archives municipales de Bagnères-de-Bigorre.
[Plan du site passion-bigorrehp.org]
[Les épidemies en Bigorre]
[Commune de Bagnères-de-Bigorre]
[Étude des Communes]
Chacun peut apporter son aide concernant la commune de Bagnères-de-Bigorre
de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.© Marie-Pierre MANET