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Recherche de vestiges de remparts
du Bourg-Vieux, du Bourg-Neuf
et du Portail d'Avant de Tarbes
.


(de Jules Héraut)[1]
(1914-1983)


Sceau
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Ouvrages en vente
de Marie-Pierre Manet




[1]Les propriétaires de certains vieux immeubles, des ex-rues des Grands-Fossés (côté nord et parfois même sud), des Petits-Fossés (côté sud), du Maubourguet et de l'actuelle rue Paul-Bert savent bien, souvent à leur détriment, que ces fossés se situaient à l'emplacement ou à proximité de leurs immeubles, des tassements de terrains ont, depuis très longtemps, fissuré certains de leurs murs.

ANCIEN BOURG-VIEUX


1) Rue Maréchal-Foch : (ancienne rue des Grands-Fossés).

À l'angle sud-ouest de l'ancien Bourg-Vieux, c'est-à-dire de derrière l'immeuble portant le numéro 4 de la rue précitée, se distingue l'une des parties subsistantes de l'ancienne tour dite du Boulevard puis, faisant corps avec elle et orientée vers l'est, une infime partie (environ trois mètres de longueur) des anciens remparts.

Cette même tour - qui était ronde - est aussi partiellement visible de la cour de l'immeuble situé 6, place de Verdun, tandis que la cave de cette tour de guet et de défense, authentique ouvrage médiéval, est visible dans le sous-sol du magasin situé dans l'immeuble portant le n°4 de la même place de Verdun.

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Entre cette tour et la rue du Palais-de-Justice se remarquent des tassements de terrain et quelques fissures dans les murs de direction nord-sud. La première de ces lézardes est distante de 8,4 m de la façade d'une maison, la seconde se trouve, elle, à 7,24 m. La moyenne de ces cotes, 7,82 indique probablement la partie médiane du grand fossé.

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Entre la rue du Palais-de-Justice et la rue du Contrôleur-Général Ducru, sise à l'est de l'église Saint-Jean, on constate deux fissures sur deux murs voisins de direction, nord-sud. Elles sont situées : sur le premier mur, à 6,59 m et 8,39 m de la rue ; sur le second, à 6,59 m. et 9,70 m. (moyenne des cotes les plus importantes : 9,045 m. ) C'est approximativement à cette distance de la rue que se dressait vraisemblablement le rempart.

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Au numéro 14 de cette voie principale, le dallage en ciment du sous-sol de ce grand immeuble est intéressant à observer. On distingue : au nord, sur une largeur d'environ deux mètres, une partie du sol. Elle est stable et ferme par rapport à celle qui est située au sud. Cette dernière présente, en effet, des tassements, des fléchissements qui, selon les endroits, sont de l'ordre de 6 à 12 centimètres.

Sous la bande et terrain stable située ci-dessus se situe probablement la base du rempart. C'est sur cette base, appui inébranlable, que fut vraisemblablement construit le mur septentrional de l'immeuble actuel dont la longueur est de 23 mètres.

On peut supposer que ces fondations de murailles se prolongent vers l'est et l'ouest, dans le sol des propriétés voisines.

Devant ce mur caché dans la terre et tangent à sa base, existe un bloc de maçonnerie d'une longueur visible de 2,65 m. mais dont le prolongement vers l'est, derrière une autre partie du sous-sol de ce même immeuble, doit être d'environ 4,5 m. ; sa longueur totale serait donc de 7,15 m et son épaisseur, parfaitement visible, atteint 1,8 m. (distance relevée entre ce mur et la rue : 8,97 m.).

Bâti de sable, chaux et galets roulés de l'Adour, ce gros mur est inexpugnable : le percer de part en part (l'expérience en fut réalisée par le propriétaire de l'immeuble) représente un travail de longue haleine extrêmement pénible. Les bâtisseurs de jadis possédaient l'art d'utiliser la chaux vive : ce liant valait le meilleur de nos ciments actuels.

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Numéro 16 : dans cette maison, la paroi nord du mur de la cave (supposé rempart) se situe à 9,47 m. de la façade. Un escalier a été créé dans ce mur dont l'épaisseur est de 1,8 m.

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Numéro 20 : la muraille sise au nord du sous-sol de cette bâtisse présente trois longueurs différentes dans l'intervalle qui la sépare de la façade : 9,35 m., 9,8 m. et 9,2 m. Cote retenue (la plus ipportante en largeur) : 9,35 m. Ce vieux mur, légèrement suintant et salpêtré, est essentiellement bâti, du moins dans sa partie apparente, de briques d'environ 30 mm d'épaisseur.

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Numéro 28 : l'immense sous-sol de ce magasin à grande-surface (magasin Laffayette) recèle, semble-t-il, un vestige de rempart. Situé à 10,3 m. de la façade sud de l'immeuble, ce bloc de maçonnerie a une longueur de 4,66 m. et une épaisseur de 1,44 m. Un passage le traverse et son épaisseur a été réduite sur certaines de ses parties.

Ce morceau de muraille est le dernier indice apparent avant d'arriver à l'emplacement de l'ancien château des comtes de Bigorre, point extrême du secteur sud-est du Bourg-Vieux dont, fort heureusement, les architectes Louis Caddau et Félicien Larrieu avaient relevé le tracé sur des plans déposés aux Archives Départementales des Hautes-Pyrénées .

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2) Rue Georges Clémenceau : (ancienne rue des Petits-Fossés).

Numéro 36 : la très vieille façade nord d'un immeuble donnant sur une courette et située à 13,22 m. de la rue a une longueur de 11,1 m., une hauteur d'environ 6 m. et une épaisseur de 1 m. Il s'agit là, peut-être, d'une partie du rempart qui, au nord des bourgs, avait une plus faible épaisseur qu'en d'autres endroits. Dans ce mur, portes et fenêtres ont été percées.

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Numéro 32 : dans cet immmeuble très vétuste, traversé par un large passage, la façade nord, sise à 15,8 m. de la rue, semble avoir été créée dans le rempart dont l'épaisseur est de 1,04 m. Deux portes et une baie (large ouverture) furent percées dans ce mur.

À l'angle nord-est du premier étage de cette vieille maison, ce même mur est encore existant. Il a une longueur de 1,38 m., mais un important pan coupé réduit à 0,81 m. cette longueur au côté sud.

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Numéro 30 : sur la paroi orientale du mur de clôture ouest de cette propriété, à 16 m. de la rue, on peut voir la trace de l'emplacement qu'occupait un vieux mur de 1,23 m. d'épaisseur.

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Numéro 28 : la partie la plus importante de la façade nord de cette belle et grande demeure se situe à environ 16 m. de la rue : elle s'aligne donc sur les gros murs précédemment décrits. Épais de 1,09 m., le mur de cette façade a vraisemblablement été construit sur la base du rempart.

De ce point, à la place Verdun, ne subsiste, hélas ! aucun vestige apparent. Seules se remarquent, mais cela concerne plus spécialement le fossé et non le rempart, des lézardes plus ou moins importantes dans les murs bâtis à l'emplacement de l'ancien petit fossé.

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3) Place de Verdun : (ancienne place Maubourguet).

Les délibérations du " Conseil de ville de Tarbes " concernant la vente des emplacements du glacis et du fossé situés à l'ouest du Bourg-Vieux, indiquent que ces terrains étaient limités à l'est par le rempart.

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L'immeuble portant les numéros 14, place de Verdun et 1, rue Brauhauban, fut, comme tous ceux qui bordent cette place, bâti sur les glacis et sur l'ancien fossé.

Dans le sous-sol de cet immeuble, à son côté sud et à partir du mur est - donc probablement de l'ancien rempart - on distingue un renflement de 4,7 m. de long dont l'épaisseur maximale 0,23 m. diminue insensiblement. Sa hauteur est d'environ 1,1 m. La partie la plus forte de ce renflement, ajoutée au mur de 1,1 m., donne donc une épaisseur totale de 1,33 m.

C'est là qui se situait très probablement une partie des fondations de la porte médiévale du Bourg-Vieux dite de l'Horloge.


ANCIEN BOURG-NEUF


1) Rue Maréchal-Foch :

Numéro 40 : dans la partie est de ce sous-sol, à 12,9 m. de la façade sud du bâtiment, se remarque un mur d'une longueur de 5,85 m. et d'une épaisseur de 1,8 m.

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Numéro 42 : derrière cet immeuble, qui fut construit sur le glacis et le fossé, se cache une très ancienne maison de maître dont le style s'apparente à l'architecture du XVIIe siècle. Sa façade élégante est orientée au nord. Les encadrements de sa porte et de ses fenêtres, finement ouvragés, sont en marbre. Ces deux immeubles, le nouveau et l'ancien, adossés au rempart, font corps avec cette muraille de 7,4 m. de longueur dont l'épaisseur initiale, 1,23 m. a été réduite sur 3,1 m. de longueur à 0,9 m. d'épaisseur. Trois passages ont été ouverts dans ce rempart, seul vestige connu subsistant au-dessus du sol dans ce côté du Vieux-Bourg.

On accédait à cette belle maison du Bourg-Neuf par l'ancienne carrère (rue) de ce bourg (actuelle rue Brauhauban) et par un portail qui se situait à l'emplacement actuellement occupé par l'immeuble portant le numéro 50 de la rue précitée.

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Numéro 46 bis : dans le sous-sol de cette maison, la cote relevée entre la façade et la paroi du mur nord est de 10,5 m. La longueur visible de cette muraille atteint 9,7 m. ; son épaisseur est de 1,8 m. Remarque importante : la paroi de cette muraille comporte une pente.

Comme dans les précédents cas, cette épaisseur et des différents détails permettent de croire qu'il s'agit, là encore, d'une partie du rempart.

Aucun autre vestige n'est apparent jusqu'à l'emplacement de l'ancien fossé oriental du Bourg-Neuf. [2]

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2) Côté ouest.

Le secteur sud-est de cet ancien bourg recèle, au dessus du sol et à l'intérieur des immeubles portant les numéros 3 et 5 de la rue Paul-Bert, un vestige très intéressant. Situé à environ 10,8 m. de la façade est, un mur a une longueur de 28,98 m. On y relève deux épaisseurs différenters : 0,93 m. sur 7,3 m. de longueur et 1,27 m. sur 21,68 m.

Cette longue et grosse muraille est percée de quatre portes (ou portails) plus ou moins larges : 2,2 m., 1,96 m. 1,18 m. et 1 m.

Cette importante muraille constitue, sans nul doute, une partie du rempart oriental de Bourg-Neuf.

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3) Rue Georges-Clémenceau.

Numéro 76 : cet immeuble relativement récent recèle, à 11,36 m. de sa façade, un mur d'environ 3 m. de long sur 1,23 m. d'épaisseur.

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Numéro 74 : derrière ce bâtiment, à environ 13,3 m. de la rue, se dressent deux vieilles maisons : elles portent les numéros 77 et 75 bis de la rue Brauhauban. Le rempart semble avoir été utilisé comme mur, portes et fenêtres y auraient été percées. Longueur des deux façades, 7,5 m épaisseur de cette muraille, 1,28 m.

Ce mur s'aligne sur celui qui le précède au numéro 76.

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Numéro 56 : le rempart serait également présent dans cette maison dont la vétusté est très apparente. L'épaisseur du mur septentrional est différente à chacun de ses trois niveaux : 1 m. au rez-de-chaussée, 0,91 m. au premier étage et 0,73 m. au deuxième. Longueur de la façade, 8,25 m. Ce mur aurait été également percé d'une porte et de plusieurs fenêtres.

Le côté sud de cette vieille maison donne sur une courette. Sa façade comporte, à ce côté, deux encadrements en pierre de taille : celui d'une porte ogivale et celui d'une lucarne de 50 cm de hauteur sur 8 cm de largeur. Ces pierres ouvragées surprennent beaucoup dans leur environnement. Ont-elles été exécutées pour cette construction d'apparence si simple, si modeste, ou bien proviennent-elles d'un édifice beaucoup plus ancien comme nous serions tenté de le croire ?

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Numéro 48 : dans la grande cour de cette propriété dont l'importance est due au fait que les vieux immeubles qui s'y trouvaient ont été démolis, le mur de clôture occidental haut d'environ 4,8 m. et sur lequel s'adossaient naguère plusieurs bâtiments, présente sur toute sa hauteur et à environ 11,23 m. de la rue, l'emplacement d'une muraille de 1,27 m. d'épaisseur : le rempart vraisemblablement dont il subsiste une courte longueur variant de 0,25 m. à 0,35 m., selon les endroits et sur une hauteur approximative de 2 mètres.

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Enfin au numéro 44, dernière propriété actuelle du Bourg-Neuf, la façade nord de l'immeuble fut probablement réalisée, elle aussi, dans le rempart.

Situé à 11,89 m. de la rue, ce mur présente une épaisseur différente à chacun des niveaux du bâtiment : 1,04 m. au rez de chaussée, 0,97 m. au premier étage et 0,75 m. au deuxième.

Portes et fenêtres furent percées dans ce mur.

En 1930, M. et Mme Joseph Cardeillac, parents de M. Jean Cardeillac, avaient fait percer ce mur, au rez-de-chaussée, pour réaliser une porte donnant accès à l'emplacement des anciens glacis et fossé. Au cours de ce travail, les ouvriers avaient découvert, dans l'épaisseur un élément de colonne dont la base carrée, surmontée d'un tore, se prolonge en demi-rond, dimensions de cette pièce : 0,72 m. sur 0,5 m. (partie ouvragée : 0,14 M. au carré).

Une seconde pierre se trouvait aussi dans ce mur : un corbeau de 0,5 m. x 0,15 m. x 0,16 m. Ces deux pièces sont en pierre de Lourdes. Leur ancienneté est vraisemblablement très grande. Elles avaient été utilisées, lors de la construction de cette muraille, comme simples matériaux de réemploi. Mais qui donc pourra dire de quel édifice détruit provenaient ces vieilles pierres ?

LE BOURG DU PORTAIL-DEVANT


1) Rue Maréchal-Foch : (Ancienne rue des Grands-Fossés).

Numéro 64 : la cote relevée dans le sous-sol de cet immeuble, entre un mur ancien, noirci, salpêtré, et la façade, est de 7,1 m.

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Numéro 66 : dans cette maison, cet intervalle est beaucoup plus faible, 4,3 m. en moyenne, de la rue à un vieux mur présentant une pente. Cette vieille muraille est, semble-t-il, un vestige de rempart, mais pourquoi, dans cette éventualité trouve-t-on cette différence de dimension avec les murs voisins ? La faible largeur de cette cave n'est-elle pas due qu'à la volonté du propriétaire ou bien le constructeur de l'immeuble ne voulut-il pas démolir un mur très épais et particulièrement difficile à supprimer du fait de sa dureté ? La présence, à cet endroit, d'un ouvrage de défense peut-elle expliquer ce débordement de muraille vers le sud ? Autant de questions auxquelles il est difficile sinon impossible de répondre.

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Numéro 70 : ici, la cote relevée entre la façade et un mur épais est de 9,73 m.

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Numéro 72 : c'est dans ce grand bâtiment qu'est située l'une des parties essentielles de nos découvertes. L'existence de cette énorme muraille était connue du personnel de l'imprimerie installée dans cet immeuble [...]

Ce vestige de rempart est, par son épaisseur, sa longueur, sa parfaite conservation, le plus impressionnant de tous ceux qui ont été décrits. Sa longueur, 12,97 m. doit vraisemblablement se continuer vers l'ouest, sous la courette de cette propriété ; elle aurait, dans ce cas, un total de 20,62 m. Son épaisseur est énorme : 1,93 m. au niverau du sol de la cave et, comme ce mur présente une pente, cette épaisseur est réduite à 1,6 m. au dessous du parquet du rez-de-chaussée. La distance moyenne qui sépare ce mur de la façade sud de l'immeuble est de 10,26 m.

Deux caves furent réalisées, l'une au sud, l'autre au nord de ce rempart. Pour aller de l'une à l'autre de ces caves, un passage fut ouvert, non sans peine vraisemblablement, dans ladite base de ce rempart, près du mur oriental dudit immeuble. Cela permet de traverser l'énorme muraille et de constater que le mur oriental dudit immeuble a été construit à gauche, à droite et au-dessus de la base du rempart qui, cela semble évident, devait exister à l'emplacement de l'actuelle place Montaut et jusqu'au mur du moulin des comtes de Bigorre.

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Numéro 78 : dans le sous-sol de cette maison existe un mur de 1,27 m. d'épaisseur. Il se situe, en moyenne, à 8,62 m. de la rue. Sa longueur actuelle est de 7,9 m.

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Numéro 82 : dans le petit sous-sol de cet immeuble est visible une muraille comportant une pente, dont l'épaisseur est de 1,61 m. à la base et 1,38 m. au niveau du rez-de-chaussée. Sa longueur atteint 5,12 m. et la distance moyenne qui sépare ce mur de la façade est de 4,09 m.

Aucune autre trouvaille n'a été relevée dans le bourg du Portail-Devant.

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Totalisation des longueurs de murailles découvertes

Les longueurs des différentes murailles qui, semble-t-il, peuvent être considérées comme des vestiges de rempart, sont les suivantes :

I. Murs visibles au-dessus du sol :


Rue Maréchal Foch n°4 = 3,00 m.
Rue Maréchal Foch n°42 = 7,50 m (épaisseur 1,23 m.)
Rue Paul-Bert n°3 et 5 = 28,98 m. (épaisseur 0,93 m. et 1,27 m.)
Rue Georges Clémenceau n°32 = 5,07 m. (épaisseur 1,04 m.)
Rue Georges Clémenceau n°36 = 11,10 m. (épaisseur 1,00 m.)
Rue Georges Clémenceau n°44 = 11,00 m. (épaisseur 1,04 m.)
Rue Georges Clémenceau n°48 = 0,35 m. (épaisseur 1,27 m.)
Rue Georges Clémenceau n°56 = 8,25 m. (épaisseur 1,00 m.)
Rue Georges Clémenceau n°74 = 7,50 m. (épaisseur 1,28 m.)
Rue Georges Clémenceau n°76 = 3,00 m. (épaisseur 1,23 m.)

           Total 85,75 m.



II. Murailles situées dans les sous-sols
(visibles sur deux côtés et sur une tranche) :

Rue Maréchal Foch n°14 = 2,65 m. (épaisseur 1,80 m.)
Rue Maréchal Foch n°28 = 4,66 m. (épaisseur 1,44 m.)
Rue Maréchal Foch n°40 = 5,85 m. (épaisseur 1,80 m.)
Rue Maréchal Foch n°72 = 12,97 m. (épaisseur 1,60/1,93 m.)
Rue Maréchal Foch n°78 = 7,90 m. (épaisseur 1,27 m.)
Rue Maréchal Foch n°82 = 5,12 m. (épaisseur 1,27 m.)

           Total 39,15 m.



III. Murailles sises dans les sous-sols, mais dont on aperçoit que l'une des parois :

Rue Maréchal Foch n°16 = 6,80 m.
Rue Maréchal Foch n°20 = 10,75 m.
Rue Maréchal Foch n°46 bis = 9,70 m. (épaisseur 1,80 m. avec pente)
Rue Maréchal Foch n°64 = 8,00 m.
Rue Maréchal Foch n°66 = 6,79 m. (avec pente)
Rue Maréchal Foch n°70 = 16,00 m.

           Total 58,04 m.

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Remarque - La plus grande partie des murailles signalées ci-dessus se situent à l'emplacement où se dressaient très probablement les anciens remparts [..]

Il semble important de préciser que bon nombre de maisons anciennes étaient construites contre les murailles de la ville et que bien des fenêtres furent, de ce fait, ouvertes dans les remparts aux cours des périodes où nul danger venant de l'extérieur n'était à craindre.

Les décisions ci-après, prises par le "Conseil de ville" au cours de ses délibérations, attesteront, si nécessaire, la véracité de la précédente explication.

Premier janvier et 2 avril 1614 : Obturation des fenêtres ouvertes dans les remparts, pour éviter toute surprise.

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Les anciens puits :

Signalons l'existence de plusieurs anciens puits partiellement ou entièrement comblés. Deux d'entre-eux, les plus grands, ont encore leur margelle. Ils sont situés aux numéros 6 et 72 de la rue Maréchal Foch. Les deux autres, de petit diamètre, se touvent l'un, sans margelle, au numéro 52, l'autre au numéro 82 de la même rue.

Un puits de petit diamètre dont la paroi était en briques, fut mis à jour lors du creusement du sol pour la construction d'un nouvel immeuble au numéro 7 de la place Jean Jaurès, à l'emplacement des dépendances du deuxième hôtel de ville de Tarbes.

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La fissure de l'hôtel de ville :

La fissure se situe sur la façade de ce bâtiment monumental, à l'ouest du grand escalier et à l'angle est d'une baie. Cette fissure fut probablement provoquée par le tassement du lit de l'ancien fossé oriental du Bourg-Vieux et des matériaux qui, jadis, le comblèrent.

Ce fossé de protection longeait le château comtal, passait devant la porte du Milieu (ou du Trompette) et rejoignait la tour du Lavedan sise à l'angle nord-est du Bourg-Vieux.

Au numéro 7 de la rue Maréchal Foch, on peut constater, au niveau du sous-sol, et à l'angle nord-est de celui-ci, un bloc de maçonnerie de 4 m. 12 d'épaisseur formant saillie contre le mur de la façade.

 

cimetière Saint-Jean Tarbes[3]

A gauche les "Galeries Lafayette" où se trouvait l'ancien cimetière de l'église Saint-Jean.

A droite l'église Saint-Jean


Un ancien fossé, large d'environ 2 m., traversait obliquement l'actuelle rue Maréchal Foch. Découvert sous l'angle nord-est de l'immeuble portant le numéro 61 de cette voie, le lit de cet ancien fossé avait, à ce point, une profondeur de 1m.80 et se dirigeait vers l'actuelle partie sud-ouest des "Nouvelles Galeries" (actuellement Galerie Lafayette) où sa profondeur atteignait 4 m 50 à 5 m.

Lors du creusement du sol pour la réalisation des assises de cette partie du grand magasin, des ossements humains avaient été découverts. Ces vieux restes, qui étaient intacts jusqu'à leur mise à jour, se désagrégèrent immédiatement au contact de l'air. Là, à l'est et près de l'église, se situait, en effet, l'ancien cimetière Saint-Jean.

Au numéro 73 : sous l'ancienne maison de M. Fondeville, a été découvert, lors de la création du magasin (actuellememt Prisunic), un gros mur de direction Sud-Ouest - Nord-Est dont l'épaisseur est d'environ 2 mètres.

Dans le mur ouest de cette vieille bâtisse a été ouverte une vitrine. On a constaté, à cette occasion, que ce mur était constitué non pas, comme à l'accoutumée, de galets roulés de l'Adour mais d'énormes pierres de taille.

A l'époque de la construction de cet immeuble, la petite voie qui le borde à l'ouest s'appelait : rue du Petit-Pré.

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Lors des fouilles pratiquées pour la construction du grand immeuble sis à l'emplacement des anciens numéros 105 et 107 de la même rue Maréchal Foch, fut constatée la présence "en façade, du lit d'un ancien fossé bordé, au sud, d'un mur. La profondeur de ce fossé était d'environ 5 mètres, sa largeur apparente de 3 mètres. Le lit de ce fosssé était caractérisé par une forte épaisseur de vase."

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Dans la partie est du sous-sol au numéro 12 de la place marcadieu se remarquent des particularités intéressantes :

- Un mur de refend de direction est-ouest, de 1 m.17 d'épaisseur traversé par un passage de 1 m. de largeur ;

- Le mur nord de la partie sud de ce sous-sol présente, à 1 m. 43 du mur de refend, une forte saillie de 1 m.81 de large sur 2 m.88 de long ;

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Pour terminer avec ces vieilles et grosses murailles et ces fosssés, signalons la découverte rendue possible par la réalisation des travaux d'assainissement de la ville de Tarbes, entre le refuge de la place de Verdun et le garage Fiat (ancien garage de Lafitole et Charrel), lors des fouilles pratiquées pour la mise en place des canalisations d'égoûts.

a) Au sud et à 2 mètres du centre du refuge de cette place (terre-plein sis en face du Café Moderne), existait une muraille en forme de L à 82° dont l'angle se situait au nord. Dimensions des parties visibles de cette maçonnerie : 5 m. x 2 m.50 et 9 m.50 x 2 m.

b) Parallèlement à celle-ci, à son côté Nord-Ouest et à 3 m.40 d'intervalle, on constatait la présence d'un mur de direction Nord-Est - Sud-Ouest. Longueur visible 5 m. épaisseur 2 m.50.

c) A 2 m.70 de l'angle nord du mur précédent, se situait le premier élément d'un groupe de trois murailles parallèles respectivement séparées par des intervalles de 2 m. et 1 m.80. Épaisseurs : 1 er mur : 2 m., 2e et 3 e murs : 1 m.40. Longueurs extrêmes de cet ensemble à angle ouvert : 8 m. et 4 m.30.

d) A 10 m.50 de l'angle formé par les immeubles de la place de Verdun et de la rue Georges Lassalle, le sol recelait une construction de 2 m.70 d'épaisseur qui, longue de 18 m., était établie en direction du nord-ouest. Une seconde muraille de même épaisseur et de 8 m.50 de longueur lui faisait suite.

e) A hauteur du point de jonction des deux précédentes murailles, c'est-à-dire à 25 m. de l'angle précédemment indiqué, un mur de 4 m.50 de longueur, de 1 m.10 d'épaisseur et de direction est, était établi.

f) Au nord et à 4 m.50 de celui-ci, c'est-à-dire à 48 m.50 du centre du refuge et au bord du trottoir de l'ancien Hôtel Moderne, se situait une construction de forme trianglulaire. Ses cotes : 7 m. x 5 m. x 3 m.

g) Dans l'avenue Bertrand-Barère, à 69 m.50 du centre du refuge et près du portail du même ancien hôtel, le sol recelait un gros mur de 14 m.50 de long dont une partie formait saillie sur une épaisseur de 2 mètres.

h) Devant le garage "Fiat", 1, avenue Bertrand Barère, existait une muraille qui semblait se prolonger sous cet établissement et dont les parties visibles mesuraient 15 m. x 2 m.

i) Notons, enfin, la présence de quatre murs d'environ 0 m.40 d'épaisseur qui, du même secteur ouest de la place de Verdun, arrivaient devant ce garage et devaient se prolonger sous celui-ci. Sis à un emplacement où devaient se diviser un fossé et un canal, ces murs de 0 m.40 d'épaisseur servaient vraisemblablement de cloisons et de bordures à ces derniers.

Le plan établi à l'occasion de cette découverte ne mentionne pas, et c'est regrettable, la profondeur atteinte par ces murailles.

Le sol, dans ce secteur et des deux côtés de la partie creusée, doit vraisemblablement receler d'autres vestiges.

On ne saura peut-être jamais à quoi servirent les constructions qui se dressaient sur ces nombreuses, larges et longues bases et c'est, répétons-le, très regrettable.

31 décembre 1979
Jules Héraut.
(1914-1983)






 

Notes

[1] Sources : Gallica.bnf.fr
Bibliothèque Nationale de France
Bulletin de la Société académique
des Hautes-Pyrénées
Société académique
des Hautes-Pyrénées - 1913

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Notes

[2] Ce fossé était situé à l'ouest
de l'actuelle rue Paul-Bert, au bord de cette voie
et sur une partie de l'emplacement des actuels immeubles.

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Notes

[3] Sources : Google Earth
© Google Earth 2015



[Plan du site passion-bigorrehp.org]



[Commune de Tarbes]
[Étude des Communes]
[Généralités sur les Communes]
[Sommaire]




Chacun peut apporter son aide concernant la commune de Tarbes
de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.

© Marie-Pierre MANET






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